Plus de moyens financiers et humains pour les facultés de médecine afin d'accompagner la réforme des études

Frédérique Vidal précise les engagement au colloque « Médecine, santé et sciences au cœur de la société »

Publié le 19 janvier 2021

Frédérique Vidal particpait au colloque « Médecine, santé et sciences au cœur de la société » organisé par la Conférence des doyens des facultés de médecine et la Conférence des Présidents d'Université.

Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, a assisté hier, aux côtés d'Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, au colloque annuel de la Conférence des doyens des facultés de médecine et de la Conférence des Présidents d'Universités.

« Je tiens à remercier une nouvelle fois l'ensemble de la communauté universitaire pour son engagement et sa mobilisation ces derniers mois. La crise sanitaire actuelle a remis la médecine, la santé et les sciences au cœur de la société et les deux grands chantiers engagés par mon ministère et le Gouvernement pour rénover les études en santé apparaissent plus nécessaires que jamais, et doivent permettre de faire émerger une nouvelle génération de soignants », a déclaré la ministre.

Grâce à un investissement exceptionnel de 26 millions d'euros, la rentrée universitaire 2020 marque la fin de la PACES et du numerus clausus : pour la première fois, l'accès aux études de santé se décline en 35 PASS, 227 mineures santé et 457 L.AS répartis sur l'ensemble du territoire, y compris dans des universités qui ne comptent pas de facultés de médecine.

Réussir cette transformation passe aussi par des capacités d'encadrement accrues. C'est pourquoi, conformément à son engagement pris lors du Ségur de la santé, Frédérique Vidal a annoncé une augmentation de 250 postes d'enseignants universitaires titulaires et associés sur 5 ans, soit 50 par an, ouverts à des praticiens hospitaliers et ambulatoires, dans les filières médicales et paramédicales.

La ministre a également rappelé le nouveau paysage de formation qui est en train de se dessiner au travers de la réforme du second cycle, organisée autour de l'interdisciplinarité et de l'approche par compétences. Si la pandémie a repoussé la suppression des Épreuves Classantes Nationales (ECN) d'un an, un nouveau référentiel de connaissances va pouvoir s'appliquer dès cette année en 2ème cycle grâce à la mobilisation de toute la communauté universitaire.

Ce tournant pédagogique représente un changement aussi profond que la suppression de la PACES et du numerus clausus. C'est pourquoi le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation accompagnera les établissements dans leur appropriation de ces nouvelles modalités grâce à un investissement de 6 millions d'euros qui leur permettra d'engager l'acquisition de matériel, de commencer la mise en place des ECOS dès janvier 2021 et de lancer l'augmentation de l'encadrement à la rentrée prochaine.

Enfin, le confinement a démontré l'importance du rôle du numérique pour la continuité pédagogique, notamment au travers de la plateforme UNESS et des plateformes de site. La période a été riche en initiatives qui doivent être poursuivies. En complément du versement d'1 million d'euros pour amorcer un projet d'hybridation des formations, le ministère apportera son soutien à hauteur de 500 000 euros sur trois ans pour la réforme du second cycle.

Afin d'accompagner toutes ces transformations, un chef de projet de la direction générale de l'enseignement supérieur et de l'insertion professionnelle sera chargé d'animer le secteur du numérique dans les formations en santé et de nourrir le dialogue avec les autres champs disciplinaires.

La recherche est également au cœur de cette rentrée, avec l'agenda parlementaire et la place de choix qu'elle occupe dans le plan de relance. La loi de programmation pour la recherche engage un investissement de 25 milliards d'euros sur 10 ans pour faciliter la vie des laboratoires, revaloriser l'attractivité des carrières scientifiques, et relever les défis de demain en faisant de la France une nation scientifique de premier rang.

Avec 6,5 milliards d'euros dédiés au MESRI, le plan de relance accroit encore cet effort pour renforcer la souveraineté scientifique de la France : 2,4 milliards d'euros du PIA 4 sur 3 ans sont consacrés à la santé digitale, la bio-production pour les thérapies innovantes ou la chimie pharmaceutique ; 3,1 milliards d'euros du PIA 4 vont aux structures et dispositifs qui font vivre la recherche, la formation et l'innovation.


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