Les étudiants de l’équipe Paris Bettencourt champions du monde du concours de biologie synthétique organisé par le MIT pour leurs approches innovantes contre la tuberculose.
La finale du championnat du monde étudiant de biologie synthétique iGEM s’est tenue du 1er au 4 novembre au prestigieux Massachusetts Institute of Technology.
Hier à Boston, l’équipe Paris Bettencourt a remporté la compétition, une première pour la France, avec son projet destiné à lutter contre la tuberculose :
http://2013.igem.org/Team:Paris_Bettencourt face à 204 équipes issues des meilleures universités mondiales.
Le travail extrêmement novateur réalisé par cette équipe interdisciplinaire passionnée et dynamique a permis le développement de 4 nouvelles approches pour
lutter contre la tuberculose. De plus, l’équipe a fait une étude remarquée sur les biais de genre dans ces compétitions étudiantes et dans le domaine émergent de la biologie synthétique.
Organisée par le Centre de Recherches Interdisciplinaires (le CRI dirigé par François Taddei, Professeur à l’Université Paris Descartes, est installé au sein de la Faculté de Médecine de l’Université Paris Descartes), l’équipe iGEM Paris Bettencourt, encadrée par Ariel Lindner et Edwin Wintermute, atteint la consécration mondiale toutes catégories confondues après les prix remportés en 2007, 2009, 2010, 2011 et Ce travail a été réalisé dans le laboratoire de Génétique Moléculaire Evolutive et Médicale, INSERM U1001.
Le projet de l’équipe Paris Bettencourt championne du monde
Cette année illustre la 7ème participation de l’équipe du CRI. Composée de 13 étudiants de 9 pays différents, de niveaux allant de la Licence 1 au Master, l’équipe a développé de nouveaux outils fondés sur la biologie de synthèse pour lutter contre la tuberculose.
Aujourd’hui encore 1/3 de la population mondiale est infectée par la tuberculose (1,3 million de décès par an), et plus de 5000 personnes sont touchées par cette maladie en France chaque année. La tuberculose est causée par une bactérie (Mycobacterium tuberculosis) un pathogène intracellulaire qui forme entre autres des granulomes dans les poumons. L’apparition récente de formes multi-résistantes aux antibiotiques de la maladie a drastiquement complexifié les traitements et engendre une mortalité importante.
Les étudiants ont développé quatre approches complémentaires et innovantes pour lutter contre cette pathologie.
En parallèle de ce travail scientifique, les étudiants ont enquêté et mis au jour une disparité hommes-femmes dans le domaine de la biologie synthétique et au sein de la compétition iGEM. Ils ont proposé des recommandations afin de promouvoir l’égalité hommes-femmes qui ont été très bien reçues par le comité organisateur de la compétition qui souhaitent s’investir dans ce domaine.
L'international Genetically Engineered Machines competition (iGEM)
Organisée par le MIT (Massachusetts Institute of Technology) la compétition iGEM réunit depuis 2004 des équipes d'étudiants pré-doctoraux venant d'universités du monde entier pour imaginer des systèmes biologiques synthétiques aux propriétés tant innovantes que variées (http://igem.org). La compétition iGEM s’est rapidement imposée comme un moyen ouvert, ludique et remarquablement efficace pour susciter chez les meilleurs étudiants biologistes, informaticiens, designers, pharmaciens ou ingénieurs, des vocations de chercheurs et d’entrepreneurs. En stimulant l’inventivité et l’esprit d’équipe des étudiants, elle a suscité un foisonnement d’idées ambitieuses dont certaines ont donné lieu à des publications dans les plus grandes revues scientifiques mondiales comme Nature. Enfin, en catalysant l’émergence de la biologie synthétique, iGEM participe à une véritable révolution dans la manière de pratiquer la biologie. Comme le fait l'informatique depuis longtemps, elle fait désormais la part belle à l’open-source et à la standardisation, et de nombreux scientifiques anticipent des retombées industrielles significatives.
L'édition 2013 d’iGEM a réuni les universités mondiales les plus prestigieuses (Berkeley, MIT, Imperial College, University College London, ETH-Zurich, Tsinghua University…). Six équipes françaises y ont participé en 2013 et deux étaient qualifiées pour la finale mondiale (Evry et Paris-Bettencourt). La victoire de l'équipe Paris Bettencourt à la compétition 2013 a été rendue possible grâce au généreux mécénat de la Fondation Bettencourt Schueller qui soutient l’équipe depuis sa première participation à iGEM en 2007.
http://www.fondationbs.org
L’équipe a également bénéficié des participations financières de l'Ambassade de France à Washington, de l’ERA SynBio, ainsi que des entreprises suivantes : IDT, Carl Roth, NEB, Synbiota, Fermentas, MathWorks, Geneious, GATC Biotech, Agilent Technologies.
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