Les jeunes restent en France les plus exposés au chômage. Si le nombre de chômeurs a diminué de manière continue depuis trois ans, le mois de juin n’a pas été favorable : une hausse de 0,2 % a été notée. Chez les jeunes, elle est nettement plus significative : 0,9 % en juin, 6,2 % depuis le début de l’année.
Le nombre de demandeurs d’emploi est aujourd’hui de près de 2 millions et concerne donc principalement les jeunes. L’augmentation de 6,2 % est en complet antagonisme avec les évolutions du chômage dans les autres catégories sociales. Le gouvernement, de son côté, prévoit de réduire les crédits de l’emploi, notamment les contrats aidés, ce qui ne devrait pas faciliter le marché du travail pour les jeunes.
Les raisons ? L’intérim, principalement. Ces contrats étant en décroissance depuis plusieurs mois (avec des baisses de propositions d’emploi), les répercussions sont rapides et les demandeurs augmentent. Or, l'intérim concernent avant tout les jeunes, étudiants ou jeunes diplômés. Le marché est ainsi loin de leur être favorable. Tandis que le chômage baisse pour les autres contrats, ces catégories sont touchées de plein fouet par le manque d'opportunités.
La situation ne semble, de plus, pas prête de s’améliorer puisque la branche professionnelle de l’intérim, Prisme, a annoncé quelques difficultés cet été. Elle prévoit notamment une nouvelle baisse de propositions d’emploi entre 4 et 5 %.