EN SYNTHESE...
Le marché de l’emploi cadre avait retrouvé une certaine dynamique globale lorsque les jeunes de la promotion 2014 ont obtenu leur diplôme : les recrutements de cadres avaient progressé de +4%. Toutefois, les embauches de débutant avaient diminué de 5% pour s’établir à 35 200.Pour 2015, les perspectives de recrutement de débutants sont comprises entre 33 500 et 39 000.
Dans ce contexte, 62 % des jeunes diplômés de niveau Bac +5 et plus sont en poste moins d’un an après l’obtention de leur diplôme. C'est 1 point de moins que la promotion de 2013. Pour autant, ce taux d'emploi s'améliore tout au long des mois qui suivent la période d'observation réalisée moins d'un an après l'obtention du diplôme
Parallèlement, sur la même période, la part des diplômés en recherche d’un nouvel emploi est passée de 8 % à 10 %, retrouvant presque son niveau de 2012. Cette évolution est à mettre en lien avec le recours accru aux contrats à durée déterminée. En outre, 28 % des jeunes diplômés sont toujours à la recherche de leur premier emploi, une proportion identique à celle de 2013. Le taux d’insertion – c’est-à-dire le pourcentage de jeunes diplômés ayant déjà accédé à un premier emploi, qu’ils l’occupent encore ou non au moment de l’enquête – est de 72 %, quasi-stable par rapport à la promotion 2013.
En 2015, les jeunes ingénieurs diplômés (d’école et de l’université) et ceux diplômés d’école de commerce sont toujours les mieux lotis parmi les jeunes issus de l’enseignement supérieur de niveau Bac+5 et plus : 71 % d’entre eux, sont en poste moins d’un an après avoir obtenu leur diplôme. Ils sont respectivement 59 % et 57 % pour les masters universitaires et les doctorants
La part des jeunes diplômés en CDI a régressé de 9 points par rapport à la promotion précédente, et redescend au niveau de celle de 2010. Au total, la moitié des jeunes diplômés bénéficie d’un CDI. Inversement, la proportion des CDD a progressé de 9 points et atteint le niveau le plus élevé depuis la promotion 2008. Elle s’élève à 43 %. La partde l’intérim et des autres contrats reste marginale, et demeure aux niveaux observés l’an dernier pour la promotion 2013, avec respectivement 5 % et 2 %. A noter que les jeunes ingénieurs diplômés et les titulaires d’un diplôme d’école de commerce sont plus de 7 sur 10 à être embauchés en CDI, alors que les universitaires, qu’ils soient diplômés de master ou docteurs, sont majorita irement en poste sur des contrats non pérennes.
Par ailleurs, les débutants arrivés sur le marché en 2014 accèdent moins fréquemment au statut de cadre que ceux ayant fait leurs premiers pas dans leur vie professionnelle un an auparavant. Ils sont 57 %, en baisse de 5 points.
On observe que les deux tiers des jeunes diplômés en CDI bénéficient du statut de cadre, alors que moins de la moitié de ceux qui sont en CDD y ont accès.
Comme l’an dernier, les taux d’emploi les plus élevés correspondent à des disciplines « professionnalisantes » ou à forte dimension pratique : Informatique, Commercial, Ingénieur etc.
8 jeunes sur 10 de la promotion 2014 qui ont un emploi travaillent dans le secteur privé en 2015. 65 % d’entre eux ont décroché leur emploi dans les Services, et 21 % dans l’Industrie. Les fonctions les plus fréquemment exercées sont Gestion-finance-administration, Études-recherche et développement et Commercial-marketing. Comme pour les précédentes promotions, elles représentent plus de la moitié des emplois occupés.
Pour l’ensemble des jeunes diplômés Bac +5 et plus en emploi, le salaire médian à l’embauche s’établit à 25 700 euros bruts par an, et le salaire moyen 26 500 euros bruts par an. Pour la promotion précédente, ils s’établissaient respectivement à 29 400 euros et 28 700. La baisse enregistrée est à mettre en lien avec le recul de l’accès au statut cadre et au développement des CDD.
La durée moyenne de recherche a légèrement augmenté par rapport à la précédente promotion, passant de 2,3 à 2,7 mois. La durée médiane est inchangée : elle s’élève à 2 mois. Par ailleurs, 28 % de l’ensemble des jeunes sont encore à la recherche d’un premier emploi moins d’un an après l’obtention de leur diplôme, un chiffre stable.
Parallèlement, sur la même période, la part des diplômés en recherche d’un nouvel emploi passe de 8 % à 10 %, retrouvant ainsi son niveau de 2012. Ce phénomène est en rapport avec le recours accru aux contrats à durée déterminée.
Près de la moitié des jeunes diplômés en recherche de leur premier emploi ont attendu d’avoir leur diplôme en poche avant d’entreprendre des démarches. Seulement 27 % des jeunes ont préparé leur insertion professionnelle en amont en débutant leurs recherches avant d’être diplômés. Ce sont les titulaires d’un master qui anticipent lemoins la difficulté du marché de l’emploi
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