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Pouvez-vous nous présenter votre parcours professionnel ?
Michel Ciazynski
Ingénieur SUPELEC, début de carrière dans le groupe Thomson Csf (devenu Thalès) principalement à l'international puis entré à l'ISEP comme professeur, j'ai été successivement responsable du laboratoire Télécom, chef du département Télécom, directeur des études et directeur général depuis 1999.
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Quel est le profil nécessaire pour être un bon Directeur ?
Michel Ciazynski
Il n'y a , à mon sens, ni profil type ni profil idéal. Il convient surtout, comme toute fonction de direction , de savoir déléguer, écouter, dialoguer et décider. Une connaissance du secteur d'activité, en l'occurrence des technologies de l'information et de la communication est évidemment une aide précieuse.
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Quelle a été la décision la plus difficile que vous ayez prise en tant que directeur ?
Michel Ciazynski
La plus difficile a été l'arrêt d'une activité qui s'est traduite par la suppression de postes. En dehors de ce cas, les décisions les plus difficiles sont toujours celles qui conduisent à la réorientation d'un élève même si cela est fait pour son bien, heureusement elles ne sont pas trop nombreuses.
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Pouvez-vous nous présenter votre Ecole et ses spécificités ?Michel Ciazynski
L'ISEP est une grande école généraliste en technologies de l'Information et de la communication qui forme des ingénieurs aux talents recherchés. Outre un enseignement modulaire laissant de nombreux choix aux élèves, l'ISEP leur offre une riche ouverture internationale. La formation proposée mêle habilement théorie et pratique. Il est même possible d'effectuer tout ou partie de ses études dans le cadre de l'apprentissage. La formation managériale y est particulièrement renforcée par des partenariats dynamiques avec de grandes écoles de commerce et le club « CPA entrepreneurs ». Depuis 50 ans, l'ISEP a su se faire reconnaître par de nombreuses entreprises industrielles de renom dont la plupart sont d'ailleurs devenues des partenaires privilégiés.
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A partir de quelle(s) procédure(s) recrutez-vous vos élèves ?Michel Ciazynski
L'ISEP est accessible post bac S par le biais de la sélection FESIC ( www.fesic.org , inscriptions de janvier au 18 avril 2006) ou sur concours (« FESIC prépa » sur e3a pour filières MP, PC et PSI – « FESIC prépa » sur banque nationale PT pour filière PT – Sur banque de notes des concours communs polytechniques pour la filière TSI). Enfin, une vingtaine d'élèves titulaires de DUT GEII, MP ou GTR (plus quelques licences et maîtrises scientifiques) sont admissibles sur dossier.
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Avez-vous des projets à réaliser à court terme (fonctionnement de l'école, ouverture à l'international...) ? - Quel est le positionnement international de votre Ecole ?
Michel Ciazynski
Pas moins de 22 partenariats avec des universités étrangères permettent aux isépiens de s'ouvrir au monde ; l'expérience internationale est d'ailleurs obligatoire à l'ISEP. Elle revêt plusieurs formes : séjour d'études, stage ou cours d'option de 3 e année en langue anglaise, dont certains cours sont partagés avec des élèves étrangers des programmes d'échanges ou de nos deux Masters of Sciences. L'ISEP est également adhérent aux programmes AE3(Etats Unis),LAE3(Amérique Latine) et ASE3(Asie) ainsi que CREPUQ(Québec). Depuis 2002 l'ISEP accueille environ de 60 étudiants étrangers par an dans le cadre de ses deux masters of sciences, l'un en Technologie de l'Information, l'autre en Electronique-Télécommunications. Enfin, depuis 2001, l'école abrite le programme « Stanford à paris » et accueille ainsi une cinquantaine d'étudiants de la prestigieuse université de Stanford . Si on rajoute les értudiants en échange il y a environ 150 étudiants étrangers en permanence dans l'école.
L'ISEP va poursuivre son développement à l'international en signant de nouveaux partenariats bilatéraux en Amérique du Sud et en Asie surtout et en poursuivant sa politique d'expansion pour ses Masters of Sciences ; des partenariats de masters semi-délocalisés (élèves effectuant une partie des cours dans leurs université et pays d'origine, l'autre à l'ISEP) ont déjà été signés avec l'Inde et la Chine, d'autres sont en prévision. Sur 7 de nos options de dernière ou 3 e année, 3 sont actuellement dispensées en anglais ; elles seront quatre à l'être en 2006-2007, six en 2007-2008. Deux nouvelles options vont apparaître à la rentrée prochaine et s'appelleront « systèmes embarqués » et « systèmes numériques monopuces ». enfin, l'école donnera une orientation plus « métiers » (finances ...) à l'une des ses options informatiques et l'« Intelligence économique » sera introduite dans les programmes.
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Selon vous, comment faire face à la compétition américaine qui place toujours ses écoles parmi les meilleures ?
Michel Ciazynski
Nous pouvons globalement être fiers de nos grandes écoles car si elles ne sont pas toujours connues dans les milieux universitaires étrangers, les entreprises, notamment américaines, n'hésitent pas à recruter de jeunes diplômés, ingénieurs des grandes écoles. Cependant, pour améliorer leur compétitivité des stratégies d'alliance et de partenariats sont nécessaires. Il faut aussi pouvoir disposer de moyens financiers plus importants notamment au niveau de la recherche.
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Pouvez-vous nous citer trois arguments qui inciteraient les étudiants à venir étudier dans votre Ecole ?
Michel Ciazynski
- La facilité à trouver un emploi bien rémunéré à la sortie avec une grande diversité de postes
- La formation qui laisse énormément de choix aux étudiants pour personnaliser leur cursus
notamment à l'international
- La situation géographique privilégiée
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On oppose souvent les formations universitaires aux Grandes Ecoles, pensez-vous que seule la sélection fasse la différence ?
Michel Ciazynski
La sélection est un paramètre de différentiation important mais ce n'est pas le seul. L'ambiance et la pédagogie sont différentes , avec un encadrement régulier des élèves, une vie associative développée et encouragée, du travail par projets et en équipe, de nombreux stages obligatoires et surtout une synergie forte qui avec le monde de l'entreprise.
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Pensez-vous que l'excellence française appartienne au passé ?
Michel Ciazynski
Non pas du tout, je l'ai dit tout à l'heure , nous pouvons être fiers de nos grandes écoles. Cependant, il ne faut pas se reposer sur ses lauriers et il faut sans cesse se remettre en question et innover, c'est ce que nous essayons de faire modestement à l'ISEP.
Interview des directeurs des écoles et organismes de formation, de ministres et politiques impliqués dans l'éducation, de DRH ou Dirigeants d'entreprises . Témoignages d'élèves ou d'anciens élèves. Tel est le programme de cette rubrique !
