La Conférence des Grandes Ecoles présente aujourd’hui les résultats de sa 21ème enquête sur l’insertion des jeunes diplômés. La participation a été satisfaisante pour la promotion 2012 avec une augmentation de 10 % des effectifs ayant répondu malgré un taux de réponse légèrement inférieur à l’année passée (61,5 % contre 64,3 % pour l’année 2012). Le niveau de participation est exceptionnel puisque 92 % des grandes écoles concernées ont participé à l’enquête 2013 soit 167 écoles. Cela représente plus de 60 % des diplômés des grandes écoles qui sont environ 70 000 chaque année.
Des indicateurs d'insertion de la promotion 2012 toujours très élevés
Après les excellents résultats de l’an dernier, l’insertion de la promotion 2012 marque un léger fléchissement avec un taux net d’emploi de 81,5 % sur l’ensemble des diplômés des grandes écoles, contre 84,9 % sur l’année 2012. « Cependant, explique la CGE, ces évolutions restent limitées et sans commune mesure avec l’effondrement annoncé ici ou là ». Globalement, les ingénieurs de la dernière promotion sont moins touchés par la baisse puisque le taux net d’emploi se maintient à 83,5 % contre 78,4 % chez les managers.
La proportion de jeunes diplômés à la recherche d’un emploi au moment de l’enquête augmente légèrement de 12,5 % à 15,4 % globalement et atteint 19,1 % chez les managers. « Malgré la crise, l’augmentation du chômage des jeunes et la diminution du recrutement des cadres intervenues depuis le second trimestre 2012, les diplômés des grandes écoles s’en sortent bien. Le diplôme d’une grande école reste plus que jamais l’un des meilleurs moyens d’accéder à l’emploi »1, relativise la CGE dans son enquête.
o Durée de recherche
En activité professionnelle = ceux qui déclarent avoir une activité professionnelle et les thèses CIFRE, les volontaires nationaux sont exclus.
Les thèses CIFRE (Conventions industrielles de formation par la recherche) sont prises en compte dans le calcul des CDI, de l'activité professionnelle et du taux net d'emploi des indicateurs standards où elles sont regroupées avec les activités professionnelles.
Le taux net d'emploi, correspond à la proportion d'actifs en activité professionnelle. La population active inclut les personnes présentes sur le marché du travail (en activité professionnelle et celles à la recherched'un emploi).
1Source APEC http://presse.apec.fr/Presse/content/download/495857/1058767/version/1/file/Perspectives+de+l%27emploi+cadre+2013.pdf
La CGE note que contrairement aux années précédentes, la baisse de la part des jeunes diplômés en activité professionnelle ne s'est pas accompagnée d'un mouvement de poursuite d'études ou d'inscription en thèse.
o Type de contrat
L'évolution de la proportion de CDI est directement corrélée au taux net d'emploi ainsi qu'aux offres d'emploi de l'APEC : plus ces derniers sont élevés, plus la proportion de CDI augmente. Face à une baisse du taux net d'emploi, la part des CDI baisse également et passe de 80 % à 76 %.
Les déséquilibres en fonction du genre restent inchangés depuis de nombreuses années (toutes écoles confondues). Les indicateurs sont systématiquement plus défavorables aux femmes (davantage de CDD, un niveau de salaire inférieur à compétences et expériences égales).
o Des salaires qui se maintiennent
Salaire annuel moyen (brut hors primes perçu en France et à l'étranger) : 34 033€ (34 173€l'année précédente) Salaire annuel moyen (brut avec primes perçu en France et à l'étranger) : 37 083€ (37 268€l'année précédente) A noter que, tendance exceptionnelle, les rémunérations des ingénieurs sont en légère augmentation (36 742€ de rémunération brute avec primes) tandis que celle des managers a diminué en moyenne cette année, passant de 39 244€ à 37 940€.
o 87% de cadres parmi les salariés en France : une proportion stable
Au même niveau que l'an dernier, cet indicateur se révèle systématiquement en phase avec les cycles du taux d'emploi et les CDI. Toutefois, la proportion de femmes ayant le statut cadre est toujours nettement inférieure à celle des hommes (80,1 % vs 90,5 %). Cette donnée, défavorable aux femmes (notamment ingénieures), reste encore une préoccupation importante des grandes écoles qui poursuivent leur travail de sensibilisation de leurs partenaires aux enjeux de la parité.
o L'emploi à l'étranger augmente fortement
La répartition des emplois entre province et région Île-de-France est peu modifiée malgré une baisse de 3 % des emplois en province pour les managers, tandis que l'emploi à l'étranger a fortement augmenté. La région parisienne confirme son statut de premier bassin d'emplois pour les jeunes diplômés accueillant 42 % d'entre eux. La majorité des ingénieurs travaille en province, tandis que la plupart des managers débutent en Île-de-France. La part des jeunes diplômés ayant trouvé un emploi à l'étranger croît de trois points par rapport à l'an dernier, et en particulier parmi les managers puisque près d'un jeune manager sur quatre ayant un emploi le trouve à l'étranger.
Le stage (qu'il soit de fin d'études, en alternance ou en césure) reste la principale voie d'accès à l'emploi, puisque plus de 40 % des jeunes diplômés ayant trouvé un emploi mentionnent au moins un de ces stages contre 35 % l'an dernier. L'immersion par les stages et les réseaux écoles-entreprises fournissent donc les principaux moyens d'accès à l'emploi.
o Les sociétés de conseil et les bureaux d'études (BE) : toujours premiers recruteurs des jeunes diplômés
Lesbureaux d'études et les sociétés de conseil restent des employeurs de choix pour les jeunes diplômés des grandes écoles avec une proportion stable d'embauches dans ce secteur d'activité.
• Pour les ingénieurs :
L'offre des sociétés de conseil et des BE représentait 10% des emplois d'ingénieurs en 2007. Après une progression très importante à 18 % en 2011, elle a fléchi légèrement pour atteindre 16,5 %, proportion qui s'est maintenue à ce niveau en 2013. L'emploi direct dans l'énergie, qui avait connu une forte baisse l'an dernier, revient pratiquement à son niveau d'il y a deux ans (soit environ 12 %). En revanche, les secteurs de l'industrie des transports et du BTP, qui avaient connu une belle progression l'an dernier, sont en légère baisse. Les services TIC poursuivent leur repli,passant graduellement de 13 % en 2007 à 7 % d'emplois directs en 2013.
• Pour les managers : Comme pour les ingénieurs, les managers sont une majorité à intégrer les sociétés de conseil et les BE, même si cette proportion connaît un léger repli depuis l'an dernier. Le secteur de la banque/assurance poursuit son recul et passe désormais de 14 % à 12 % d'emploi direct. Autres légères progressions à noter, celles des secteurs de l'audit, de l'industrie agroalimentaire, de l'industrie des transports ou encore du secteur du luxe.
EN SYNTHESE - les 5 grandes tendances de cette enquête 2013 :
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