La Conférence des Grandes Ecoles présente aujourd'hui les résultats de sa 8e enquête biennale sur l'internationalisation des grandes écoles. Pour cette édition, 92% des écoles membres ont répondu à l'enquête. Ce taux de réponse exceptionnel démontre l'importance que les établissements accordent au développement international dans une économie et un enseignement supérieur de plus en plus mondialisés. Le principal enseignement de l'enquête est que les flux entrants/sortants sont équilibrés : 48 039 étudiants étrangers sont accueillis dans les grandes écoles, qui envoient 47 917 de leurs étudiants en séjour d'études ou en stage hors de nos frontières.
Des grandes écoles qui renforcent leur stratégie d'ouverture au monde
Accords de double diplôme, programmes conjoints, délocalisation des formations, ingénierie pédagogique, etc... les formules abondent et dénotent la créativité des écoles françaises en la matière. Les formations « Mastères Spécialisés » sont également un vecteur d'internationalisation des cursus depuis plus de 25 ans, tout comme les travaux de recherche conjoints entre laboratoires de grandes écoles et d'universités étrangères.
Par ailleurs, le modèle des grandes écoles s'exporte au travers de l'implantation de campus ou de partenariats avec des universités étrangères. En Chine, aux Etats-Unis ou à Singapour, les grandes écoles recrutent et assurent la promotion du système français. Ces antennes locales ont pour objectif de développer des formations spécifiques et d'aider à la recherche de stages pour les étudiants ; elles contribuent au rayonnement de l'enseignement supérieur français à l'étranger.
L'ouverture au monde en chiffres :
Selon les données de l’enquête mobilité, 2011-12[1], 47 917 élèves des grandes écoles ont effectué un séjour à l’étranger, soit 26% des étudiants français.
Cette internationalisation des cursus confirme un des piliers majeurs du modèle « grande école » qui fait la réussite des grandes écoles de la CGE. En effet, une expérience internationale est ainsi un atout important et différenciant des étudiants des grandes écoles (ingénieurs ou managers) qui contribue aux excellents résultats d’insertion professionnelle.
Pour ce qui concerne les séjours d’études : l’Europe représente la majorité des pays de destination des étudiants des grandes écoles, soit la moitié des séjours. L’Amérique du Nord accueille environ un étudiant sur cinq, tout comme l’Asie. La plus forte progression est toutefois à mettre au crédit de la zone Amérique du Sud (+24%) portée par le Brésil (+65%) et l’Argentine (+53%).
Concernant les stages, la tendance est similaire : l’Europe reste la région plébiscitée par les étudiants (48,52%), suivie de l’Asie et de l’Amérique du Nord. La croissance de toutes les régions est comparable, à l’exception de l’Amérique latine (la forte hausse du Brésil est contrebalancée par la baisse de l’Argentine et du Mexique). A noter que la durée moyenne des stages à l’étranger tend à s’allonger de 3 à 6 mois entre 2009 et 2011, ce qui correspond à une situation générale, y compris en France ; le stage est désormais un véritable vecteur d’emploi pour les étudiants.
[1] Enquête réalisée en 2013, sur l’année universitaire 2011-12 allant du 1er septembre 2011 au 30 juin 2012.
Le rayonnement international des grandes écoles : une reconnaissance du diplôme
Les étudiants étrangers dans les grandes écoles :
Ces chiffres permettent de mesurer le renforcement de l’attractivité des grandes écoles françaises. Cette dernière est une priorité pour la CGE qui a formulé à plusieurs reprises la proposition d’accueillir 500 000 étudiants supplémentaires pendant 10 ans (Présidentielles de 2012, Assises de l’Enseignement supérieur 2013).
Les étudiants étrangers sont de 164 nationalités différentes (contre 152 en 2009). L’Asie est la plus largement représentée avec environ 13 000 étudiants étrangers en France, originaires en particulier de Chine et d’Inde, mais également du Japon et de Taiwan. L’Amérique Latine montre également une augmentation de 25%, grâce à des pays comme le Mexique, le Brésil et la Colombie. Les nouveaux pays de provenance sont essentiellement des pays d’Afrique Sub-saharienne, une zone qui affiche un taux de croissance inattendu de 42%.
L’accueil des étudiants étrangers en formations diplômantes (environ 2/3 des étudiants) et non diplômantes (1/3) a connu une croissance similaire dans ces deux catégories. Une croissance qui s’inscrit dans le prolongement de la période antérieure, même si la circulaire Guéant, abrogée depuis, mais en vigueur sur la période qui concerne l’étude, a légèrement ralenti cette tendance. La CGE avait d’ailleurs vivement combattu cette circulaire qui risquait de nuire durablement à l’attractivité de l’enseignement supérieur français.
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