Pour mieux assurer la validité de ses observations, elle a sollicité des regards étrangers, ceux de cinq économistes de renom, un Allemand, un Américain, un Brésilien, un Anglais, un Espagnol et un Français qui vit aux États-Unis. Celui-ci, le Professeur Chiappori de Columbia University, a ensuite établi une synthèse.
Ces différentes études ont conduit l'Académie des sciences morales et politiques à présenter un rapport qu'elle a remis le lundi 7 juillet au Ministre de l'Éducation nationale.
Il ressort de ce rapport
que les programmes de SES sont trop ambitieux ;
qu'ils mettent trop peu l'accent sur la microéconomie ;
qu'ils procèdent du général au particulier et ne permettent donc pas aux élèves d'acquérir des bases solides ;
qu'ils prévoient une même approche de l'économie et des autres sciences sociales, alors que leurs démarches sont profondément différentes ;
que les manuels sont parfois entachés d'affirmations erronées ;
qu'ils présentent souvent une image biaisée et fortement négative des réalités économiques par des textes et des illustrations inappropriés.
Les programmes d'enseignement des sciences écono-miques et sociales doivent donc être remaniés en profondeur. Une formation fondée sur un enseignement adapté de la science économique pourrait en effet être un élément essentiel d'une voie d'excellence vers le baccalauréat.