Promesse de liberté et d'accomplissement de soi, l'indépendance attire un nombre croissant de jeunes diplômés. Et si vous aussi, dès la fin de vos études, vous tentiez la grande aventure de l'entrepreneuriat, sans passer par la case salariat ? Est-ce raisonnable ? Vers quel statut vous orienter pour limiter les contraintes ? Voici quelques éléments de réponse !
Selon une enquête d'avril 2017 menée par le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Crédoc), portant sur les Conditions de vie et aspirations des Français, 45 % des 18-24 ans considèrent le fait de travailler à son compte comme une situation "plus enviable" que le salariat.
Une tendance qui tranche avec ce que pensent la majorité des Français qui seraient 70 % à préférer le salariat. Un chiffre qui a d'ailleurs considérablement progressé depuis 2000, année durant laquelle seuls 43 % d'entre eux plébiscitaient alors ce statut.
Le plus surprenant est que si les jeunes envisagent aujourd'hui l'indépendance comme une source de liberté et d'épanouissement, leurs ainés considèrent ce mode de travail comme un obstacle à leur équilibre entre vie professionnelle et vie privée !
En outre, face aux risques liés à l'embauche et aux lourdeurs du code du travail, de plus en plus d'entreprises se tournent vers les indépendants lorsqu'elles ont besoin d'une compétence spécifique pour réaliser une mission ponctuelle. Une situation qui, si elle n'est pas idéale pour tout le monde, profite aux jeunes diplômés qui ont pour projet de lancer leur activité en sortie d'études !
Si l'on se fit au baromètre OpinionWay réalisé à l'occasion du Salon des entrepreneurs de février 2017, la création d'entreprise attirerait 60 % des jeunes sondés. Un réel engouement qui s'explique notamment par une volonté de gagner en autonomie.
Bien qu'elle suscite beaucoup d'intérêt, la voie de l'indépendance est toutefois pavée de craintes. Angoissés à l'idée de pas pouvoir toucher des revenus réguliers, de devoir faire une croix sur les congés payés et de ne pas bénéficier d'une bonne couverture sociale, un nombre non négligeable de jeunes diplômés mettent leurs rêves en suspens pour plus de sécurité.
D'ailleurs, élément plutôt révélateur ; même si la création d'entreprise bénéficie d'une certaine attractivité, 73 % des jeunes sondés par OpinionWay ont paradoxalement pour objectif premier de décrocher un CDI !
Créé il y a près de 10 ans, le statut micro-entrepreneur est aujourd'hui une solution très populaire dans le monde du travail. Réputé pour sa grande accessibilité, ce dispositif a permis à des milliers de jeunes diplômés, mais aussi à des non-diplômés, chômeurs de longue durée et salariés en recherche de revenus complémentaires de créer leur activité.
Si ce statut brille par sa grande simplicité, et représente un bon point d'entrée dans le monde de l'entrepreneuriat, il peut toutefois rapidement atteindre ses limites. Le micro-entrepreneur est en effet soumis à un plafonnement de ses revenus et souffre parfois d'un manque de crédibilité, en raison d'un statut souvent associé à la précarité.
Rares sont les entrepreneurs en herbe à penser au portage salarial au moment de choisir leur statut. Et pour cause, longtemps réservé à la catégorie des cadres séniors expérimentés, pour laquelle il a été d'ailleurs initialement pensé, ce dispositif ne s'est ouvert que très récemment à d'autres profils de travailleurs, notamment aux jeunes diplômés.
Contrairement à la création de société ou au statut micro-entrepreneur, le portage salarial n'offre pas une indépendance totale au professionnel. Rattaché contractuellement à une société de portage salarial, celui-ci peut néanmoins démarcher les entreprises de son choix et négocier librement ses conditions d'intervention. De plus, sa couverture sociale complète (affiliation au régime général et complémentaire santé obligatoire) lui permet d'aborder le développement de son activité, l'esprit tranquille.
Ses seules vraies contraintes : devoir reverser des frais de gestion à son employeur (contre l'accès à de nombreux services, néanmoins) et négocier des missions qui restent dans le cadre de la loi, notamment en matière d'honoraires. Il doit en effet être en mesure de maintenir un niveau de rémunération supérieur à 2 000 € par mois !
Société, entreprise individuelle (dont la micro-entreprise), portage salarial ; ce ne sont pas les perspectives qui manquent pour gagner en indépendance à la fin de ses études. Reste à trouver sa voie et à oser l'emprunter !
Le monde du premier emploi selon Capcampus. Découvrez ici nos guides conseils 100% étudiants et jeunes diplômés, conseil pour un bon CV, découvrez les offres de premier emploi à destination des jeunes diplômés et futurs salariés !