H5N1, ça sonne comme un nom de personnage de Star Wars, et pourtant c'est beaucoup moins fictif puisqu'il s'agit du nom
du
virus de la grippe aviaire qui nourrit toutes les discussions du moment !
Ce virus est une
maladie contagieuse animale, contaminant principalement les oiseaux et les porcs. Ce phénomène a commencé
en 1997 en Asie du Sud Est, où on peut d'ailleurs comptabiliser les plus grandes pertes animales et humaines pour l'instant.
Hélas depuis, le virus se montrerait plus virulent sur des espèces qui semblaient résister jusque là. Les souris et les furets
sont, depuis 2004, ses nouvelles victimes avec les Hommes.
L'origine de ce virus reste trouble. Le rôle des oiseaux migrateurs n'est pas évident pour les chercheurs. Ces oiseaux sont
porteurs de virus de type grippaux, mais ces virus ne comportent que peu de risque de développement de maladie. Les oiseaux
migrateurs ne feraient « que » véhiculer le virus sous sa forme hautement pathogène.
Les volatiles se contaminent par leurs sécrétions respiratoires et leurs déjections.
Les Hommes contaminés par le virus étaient en
contact direct avec de la volaille contaminée. Ainsi, il faut se rassurer, car
la consommation de volaille n'est pas dangereuse si on suit rigoureusement les règles d'hygiène et de cuisson.
Le
risque de pandémie quant à lui inquiète sérieusement les spécialistes. On peut déclarer le risque de pandémie certain lorsque
l'on regroupe
3 conditions, pour le cas de la grippe aviaire :
- l'émergence d'un nouveau type de virus grippal
- l'infection de l'Homme
- la propagation interhumaine
Les deux premières conditions sont remplies : le virus H5N1 est bien un nouveau type de virus grippal et des Hommes, ayant été en
contact direct avec des volatiles contaminés ou avec leur déjection, ont bien été infecté.
La 3ème condition n'est pas encore vérifiable. En effet, si en Asie ce sont parfois les membres d'une même famille qui ont été touché
par la maladie, on ne peut pas conclure d'une propagation interhumaine, car tous ces individus vivaient dans le même environnement
à proximité de volailles. Ainsi, la maladie a pu être transmise par le seul biais des volatiles et non entre membres de la famille.
Autre point important :
la grippe aviaire est différente de la grippe humaine (celle qui nous atteint chaque hiver). Ce ne sont pas
les mêmes virus, bien qu'ils soient du même type : grippal. C'est pour cette raison que le vaccin contre la grippe humaine ne peut
en aucun cas protéger de la grippe aviaire !!
Un vaccin humain contre la grippe aviaire n'a pas encore été trouvé, seuls deux médicaments pourraient atténuer certains symptômes :
des inhibiteurs de la protéine M2, l'amantadine et la rimantadine.
Le vaccin que les vétérinaires utilisent sur les volatiles ne pourra pas forcément servir en cas de pandémie. Car en cas de pandémie,
le virus se sera transformé. Différent de H5N1, le vaccin peut ne pas faire effet.
Les
symptômes chez les volatiles ne sont pas toujours évidents à déceler. Il va s'agir d'une
baisse d'appétit et de production d'œufs.
Quant aux
hommes, les symptômes seraient
de la fièvre, de la toux, des douleurs musculaires, des troubles oculaires, type conjonctivite,
et respiratoires.
Les symptômes humains ne doivent pas créer la panique car, bien évidement, à cette période de l'année, la grippe humaine provoque à peu
près les mêmes signes.
La grippe aviaire est à prendre au sérieux, mais avec réalisme et recul. Manger de la volaille lorsque les conditions de cuisson et d'hygiène
sont respectées ne risque rien, ne plus sortir de chez vous ou chasser tous les oiseaux que vous croiserez sur votre chemin ne servirait qu'à
vous épuiser pour rien !
Plusieurs sites expliquent avec rigueur ce qu'est la grippe aviaire, ses risques et les conséquences que pourrait avoir une pandémie : le site
de l'
Organisation Mondiale de la Santé, le
site gouvernemental de la santé et le
site interministériel consacré à la grippe aviaire.