« La renommée du CFA Stephenson s'étend au-delà de Paris ! »
Thierry Repentin, ministre délégué aux Affaires européennes
Hasard de calendrier, Thierry Repentin, ministre délégué aux Affaires européennes a réservé son dernier discours en tant que ministre délégué à la Formation professionnelle et à l'Apprentissage à la manifestation organisée le 19 mars 2013 pour les 30 ans du CFA Stephenson. C'est dire combien notre CFA trentenaire est bien ancré dans l'actualité ! Ce fut l'occasion pour le ministre délégué d'esquisser les pistes de réforme du Gouvernement sur l'apprentissage.
« La renommée du CFA Stephenson s'étend au-delà de Paris ! » a déclaré le ministre délégué. La diversité des formations et des publics qu'il accueille constitue sa richesse : « Le fait de former des publics aux profils et aux âges différents qui se côtoient en un même lieu permet une fertilisation croisée des compétences. Le principe des filières est également important pour des jeunes qui ne se sentent pas condamnés aux seuls premiers niveaux de qualification. Ils savent qu'ils ne sont pas sur une voie de garage. » A cet égard, Thierry Repentin a précisé que le Gouvernement souhaitait « développer l'apprentissage à tous les niveaux, y compris supérieurs ».
Trois pistes d'amélioration ont été esquissées par le ministre délégué pour « donner une impulsion nouvelle à l'alternance et à l'apprentissage » et ainsi, atteindre l'objectif de 500 000 apprentis d'ici 2017 fixé dans le Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l'emploi. Cette réforme devrait prendre la forme d'un projet de loi cet été. Cette échéance « tient toujours » a en effet déclaré Thierry Repentin le 18 mars, lors de son avant-dernière déclaration publique devant le CNFPTLV (Conseil national de la formation professionnelle tout au long de la vie). Ajoutant que « l'hiver prochain » sera présenté en conseil des ministres le projet de loi sur la formation professionnelle annoncée le 4 mars dernier par le Président de la République à Blois.
Objectifs de réforme
Après avoir mis l'accent sur l'augmentation du nombre de développeurs de l'apprentissage avec les réseaux consulaires et l'articulation de l'apprentissage avec le contrat de génération pour la perception par les entreprises des aides liées à ce contrat, le Gouvernement se fixe trois objectifs :
*** Améliorer l'image de l'apprentissage. Ce sera l'une des missions du service public de l'orientation tout au long de la vie qui sera coordonné et animé par les Régions après le vote de la loi de décentralisation ;
*** Réduire le nombre de ruptures de contrat. « 25% des contrats d'apprentissage ne vont pas à leur terme pour des raisons autres que pédagogiques (logement, transport, etc.) », a relevé Thierry Repentin. Des réponses à ces questions « périphériques mais essentielles » doivent être trouvées. Le Gouvernement souhaite également que « l'aide à la recherche d'un contrat soit inscrit dans le code du Travail comme une des missions du CFA » ;
*** « Rendre plus efficace et plus équilibrée la répartition de la taxe d'apprentissage à tous les niveaux. » Toutefois, le Gouvernement souhaite « accorder une attention particulière aux premiers niveaux de qualification ». « Les formations de niveaux CAP/BEP ont diminué car les ressources financières qui leur sont affectées ont baissé, alors que dans le même temps les moyens des formations de niveau supérieur au bac augmentaient ». Sur ce point, la réforme poursuit « deux objectifs » : D'une part, « faire en sorte que la taxe d'apprentissage bénéficie en priorité aux apprentis, ce qui passe par un renforcement des moyens des Régions et des CFA », d'autre part, « réduire le nombre d'Octa (organismes collecteurs de ta taxe d'apprentissage, 144 actuellement) ».
En conclusion, l'ex-ministre délégué à la Formation professionnelle et à l'Apprentissage n'a pas caché que ce dernier volet de la réforme était « difficile » et qu'une « large consultation » était engagée avec les Régions, les partenaires sociaux et les réseaux consulaires. « Malgré les difficultés, beaucoup sont ouverts au débat, dans un esprit constructif. » Il appartient désormais à Michel Sapin, ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social et à son Pôle « formation » de poursuivre la réforme !
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« L'apprentissage est une politique qui a besoin de continuité »
Jean-Paul Huchon, président du Conseil régional Ile-de-France
« L'alternance est une solution pour les métiers en tension mais c'est aussi un projet ambitieux : il aide les jeunes en difficulté à trouver leur place et permet aux alternants de découvrir leurs qualités et potentiels grâce à l'accompagnement qui est la clé de cette voie de formation », déclare Jean-Paul Huchon, président du Conseil régional Ile-de-France. A cet effet, le CFA Stephenson a créé en 2010 le département « accompagnement et professionnalisation » qui, avec le programme OPE (Objectif placement entreprise) propose des solutions aux jeunes en amont de la signature d'un contrat d'apprentissage.
« En période de crise, la formation des jeunes est la grande priorité de la Région (400 millions d'€/an, 3eme budget de la Région). » Dans la région capitale, cette question « semblait aller de soi ». Pourtant, souligne son président « il a fallu s'investir dans ce domaine ». Et aujourd'hui, « nous sommes la seule région où l'apprentissage progresse d'année en année ». 25% des apprentis français sont employés dans la région francilienne qui a franchi le cap de 100 000 apprentis l'an dernier et se fixe l'objectif de 118 000 apprentis d'ici 2015 dans le cadre d'un partenariat engagé avec les Gouvernements antérieurs. « C'est une politique qui a besoin de continuité », observe Jean-Paul Huchon, qui sait « pouvoir compter sur le soutien de l'Etat ». Au-delà de l'engagement des CFA, des entreprises, du travail de conviction à mener auprès des jeunes et de leurs parents, Jean-Paul Huchon invite à « réfléchir à une réforme de la taxe d'apprentissage pour qu'elle serve vraiment à l'apprentissage ». « Aujourd'hui, les circuits de financement rencontrent des limites », qui limitent le développement de cette filière...
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Le CFA Stephenson, au cœur d'un réseau partenarial
La célébration des 30 ans du CFA Stephenson a donné lieu à une table-ronde sur le thème « Economie et société : la réponse de l'alternance » animée par Vincent Merle, professeur au Cnam. Ce fut l'occasion de rappeler que la politique partenariale est inscrite dans l'ADN du CFA Stephenson.
« Le travail avec nos partenaires explique le succès du CFA Stephenson, depuis les premiers contrats d'apprentissage signés par les soeurs de la Charité de Saint Vincent de Paul », souligne son président Eric Bonsch en ouverture de la manifestation. « Nous sommes les héritiers d'un patrimoine légué par Vincent de Paul, il y a près de quatre siècles ! Notre mission reste fidèle à la vocation première du CFA : promouvoir l'insertion de jeunes de tous horizons. » Il n'a pas été démenti par les intervenants de la table-ronde organisée pour célébrer les 30 ans du CFA sur le thème « Economie et société : la réponse de l'alternance ».
Jacques Creyssel, Délégué général de la Fédération des entreprises du Commerce et de la Distribution souligne ainsi « la qualité des relations avec ce partenaire historique. Plusieurs générations de professionnels sont issues du CFA Stephenson ! » Pour Jacques Creyssel, « l'apprentissage ne fonctionne que si l'on est capable de travailler ensemble et de faire le lien entre l'enseignement, la formation et l'emploi ». Ce que « savent faire les fédérations professionnelles ». Pour cette raison, le Délégué général de la FCD plaide pour que « les Octa restent au niveau de la branche ».
Des abandons très faibles
Jean-Marc Cerf, Directeur du CFA Stephenson est sur la même ligne en observant qu' « un CFA ne fonctionne pas tout seul » et que la politique partenariale est bien dans l'ADN du CFA Stephenson. L'un des effets de ce partenariat étroit étant la baisse du nombre de ruptures de contrats. « Nous avons découvert en commençant à travailler avec ce CFA en 2007 que les taux d'échec et d'abandon étaient très faibles, ce qui s'explique par une motivation et une implication très fortes du personnel », relève Marc Saint-Félix, Directeur général de Cityvision, ajoutant : « L'investissement est réciproque. L'entreprise apporte de son temps, son expérience et le tutorat, en contrepartie, le CFA nous propose des jeunes très motivés qui, de surcroît, nous apportent leur dynamisme et leur propre culture. » Marc Saint-Félix remarque en outre que depuis quelques années « les jeunes sont mieux informés et plus exigeants vis-à-vis de l'entreprise. Ils s'intègrent donc mieux. »
Partage des mêmes valeurs
Pour Denis Bouchard, président de l'Ecole de la 2ème Chance de Paris, la clé du succès de son partenariat avec le CFA Stephenson réside dans le partage des mêmes valeurs qui reposent sur le triptyque « écoute/respect/exigence ». A cet égard, il rappelle que « l'apprentissage est aussi un outil d'insertion et pas seulement de réussite aux niveaux supérieurs. Pour preuve : le dispositif « Passerelle » du Conseil régional Ile-de-France qui permet de financer la formation d'un jeune en attente d'un contrat d'apprentissage. « Ce dispositif nous a permis de mieux nous comprendre », remarque Jean-Marc Cerf, même si 52% des effectifs d'apprentis franciliens sont formés dans le supérieur (contre 30% au niveau national).
La région capitale qui compte 170 CFA déploie tout un arsenal de mesures et d'aides financières en faveur de l'apprentissage, détaillé par Delphine Pelade, Directrice de l'apprentissage et de l'emploi à la Région : « En 2013, plus de 400 millions d'€ sont affectés à cette filière (soit 9% du budget régional) : 250 millions pour le fonctionnement des CFA, 37 millions pour la rénovation des bâtiments et 115 millions aux entreprises via des primes pour les inciter à embaucher ». Quant au lien entre le CFA et l'entreprise, Delphine Pelade insiste aussi sur son importance : « C'est ce qui permet d'éviter le décrochage des jeunes », mais également, dans le cas de l'Ile-de-France, « d'encourager les CFA à s'ouvrir à de nouvelles thématiques comme l'écologie, l'environnement, ou les activités culturelles comme le travail de mémoire ».
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Le CFA Stephenson, 30 ans, 3 décennies d'apprentis témoignent...
C'est en « militant de l'alternance » comme il se présente lui-même, que Vincent Merle, professeur au Cnam a animé une discussion avec trois anciens apprentis du CFA Stephenson. Trois témoignages qui mettent en évidence les ressources de l'apprentissage : une filière de choix qui permet de se qualifier, de s'insérer et d'évoluer...
*** « L'apprentissage est désormais un choix »
« Je suis l'archétype du jeune en échec scolaire orienté vers l'apprentissage ! » lance d'emblée Marc-Antoine Perez, 37 ans. Après une 3ème redoublée, le conseiller d'éducation l'oriente vers un BEP mécanique moto, « parce que j'aimais la moto... » Un an et demi après : nouvel échec. « Un de mes proches m'a alors parlé du métier de vendeur dans le textile qui pouvait s'apprendre par la formation professionnelle. » Il entame ainsi un nouveau parcours et prépare un BEP Vente en apprentissage au CFA Stephenson et dans l'entreprise Capel, marque de prêt-à-porter hommes/grandes tailles. Après, tout s'enchaîne : un bac professionnel en partie par correspondance et en partie par la VAE. En 2002, à 26 ans, il devient... maître d'apprentissage à son tour, tout en évoluant au sein de la même société. Marc-Antoine Perez est aujourd'hui directeur de Capel les Halles et supervise un nouveau point de vente sur la rive gauche de Paris. Au-delà de la satisfaction de son parcours, l'ancien apprenti est heureux de constater qu'aujourd'hui « les jeunes s'orientent vers l'apprentissage sans forcément être en situation d'échec. Ils choisissent cette voie ».
*** « Un pas en arrière pour mieux progresser ensuite »
La réorientation vers l'apprentissage de Paul-Alexandre Foplha, 42 ans, s'est opérée à l'université, en début de cursus en LEA (Lettres étrangères appliquées). C'est en rencontrant le CFA Stephenson sur un salon que lui est venue l'idée de s'orienter vers un BTS Tourisme. « Je voulais bien faire un pas en arrière, à condition de pouvoir progresser par la suite ! » dit-il. Mission accomplie : de chef de réception dans un hôtel, Alexandre est aujourd'hui passé à la direction d'un établissement. Il se souvient de « liens très fort avec le CFA Stephenson » et comme Marc-Antoine Perez, il souhaite « travailler avec des apprentis pour montrer aux jeunes toute l'évolution possible qu'offre l'apprentissage. Nous sommes la preuve qu'il est possible de démarrer et de progresser grâce à l'apprentissage ».
*** « C'est la meilleure voie pour s'insérer »
Même enthousiasme chez Alice Sagot, 24 ans qui estime que l'apprentissage « est la meilleure voie pour s'insérer ». Entrée au CFA Stephenson après un baccalauréat littéraire et une année d'université, elle s'engage dans un BTS Tourisme par l'alternance avec l'intention de « s'engager dans l'évènementiel ». Elle a pu contourner la difficulté de trouver une entreprise grâce au dispositif « Passerelle » de la Région Ile-de-France. Après un stage au Musée de l'Air et de l'Espace du Bourget, Alice a décroché une licence professionnelle au CFA Stephenson avant d'être embauchée en CDI par l'Aquarium de Paris son actuel employeur.
30 000 apprenants en 30 ans
Positionné sur l'apprentissage à sa création en 1976, le CFA Stephenson propose aujourd'hui des formations allant du pré-apprentissage jusqu'à l'enseignement supérieur. L'établissement assure la formation de jeunes préparant CAP, baccalauréat professionnel, BTS, Licence professionnelle et Master. Depuis 1996, avec la création de CPRO Stephenson, il contribue à la professionnalisation des salariés et des demandeurs d'emploi via le contrat de professionnalisation, la VAE (validation des acquis de l'expérience), la formation des tuteurs et plus récemment, la POE (préparation opérationnelle à l'emploi). Au total, en 30 ans, le CFA Stephenson a formé 30 000 apprenants !
« Le CFA Stephenson se mobilise pour permettre aux jeunes d'intégrer une filière de formation et de progresser, s'il le souhaite, jusqu'à une Licence pro ou un Master. »
Jean-Marc Cerf, Directeur du CFA Stephenson
Un CFA à la pointe de la technologie
Très tôt, le CFA Stephenson a placé les technologies de l'information et de la communication au cœur de sa pédagogie. Aujourd'hui, avec le dispositif LN@ (Lien Numérique de l'@lternance), l'ensemble des ressources nécessaires à la formation sont accessibles à distance. Il permet aux jeunes, aux entreprises et au CFA d'être reliés pour s'informer, former, évaluer. Le CFA dispose d'un parc de 700 ordinateurs équipés de logiciels professionnels, d'un espace multimédia de 50 postes connectés par Internet, et d'un réseau wi-fi accessible à tous les apprenants.
Priorité à la qualité !
Si le CFA affiche plus de 80% de réussite aux examens, 90% de placements en entreprise et un faible taux de rupture des contrats d'apprentissage (5% contre 25% au plan national), ce n'est pas par hasard :
*** Un « Contrat qualité de sécurisation des parcours de formation » 2009/2012 engage le CFA sur la professionnalisation de ses 60 formateurs permanents ;
*** Un département chargé des relations entreprises garantit le placement du jeune dans une entreprise adaptée à son profil et à son besoin, et la signature d'un contrat d'apprentissage ;
*** Un bureau de vie des apprentis permet de renforcer les liens entre les apprentis du CFA, toutes filières confondues.
« Dans la pédagogie de l'alternance, un terme est essentiel : l'accompagnement. Certains disent : 'Les jeunes ne veulent pas apprendre'. Ils ont surtout besoin d'être soutenus et accompagnés dans l'élaboration et la mise en œuvre de leur projet professionnel. Notre rôle est de leur permettre de développer leurs talents et leurs compétences. »
Jean-Marc Cerf, Directeur du CFA Stephenson
« Le CFA est un chantier ouvert à l'infini pour bâtir avec les jeunes leur projet d'insertion grâce à un accompagnement personnalisé. Les 30 ans du CFA sont l'occasion de rappeler notre double vocation : répondre aux besoins des entreprises et des apprenants de tout niveau, et offrir une solution aux jeunes les plus en difficulté. »
Eric Bonsch, Président du CFA Stephenson
Un réseau de partenaires
En 30 ans, l'une des réussites du CFA Stephenson est d'avoir su tisser des liens avec de nombreux partenaires : le Conseil régional Ile-de-France, les Services académiques de l'Inspection de l'apprentissage de l'Education nationale, mais également les entreprises et les branches professionnelles du commerce, vente/négociation, banque, tourisme, hôtellerie...), le monde éducatif (CFA, UFA/Unités de formation par apprentissage, collèges et lycées, universités, Enseignement catholique...), le monde associatif et de l'orientation (Ecole de la 2ème chance, missions locales, CIO/Centres d'information et d'orientation de l'Education nationale, CIDJ/Centre d'information et de documentation jeunesse...).
Fiche d'identité du CFA Stephenson
Centre de formation professionnelle par l'alternance spécialisé, sous la tutelle des soeurs de la Charité de Saint Vincent de Paul, le CFA Stephenson s'est fixé pour objectif de promouvoir les jeunes de tous horizons par l'insertion durable et réussie dans la vie professionnelle et sociale. Géré par l'ADFC (Association à but non lucratif pour le Développement de la Formation dans les professions du commerce), le CFA Stephenson est soutenu par le Conseil régional Ile-de-France à hauteur de 20% de son budget (7 millions €). Le reste de ses ressources provient de la taxe d'apprentissage collectée auprès des entreprises (60%) et de prestations délivrées à d'autres CFA (20%).
Le CFA Stephenson propose 18 formations dans six filières : Commerce, Vente, Hôtellerie, Tourisme, Service/Relation Client, Banque.
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