Les universités françaises éprouvent des difficultés face à la domination anglophone lors de l'édition 2011/2012 QS World University Rankings®
Les universités du top 50 de l'édition 2011/2012 des QS World University Rankings®
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L'ENS Paris et l'Ecole Polytechnique ParisTech sont classées parmi les meilleures institutions en Europe dans l'édition 2011 des QS World University Rankings®. Néanmoins, le top 10 est toujours dominé par les universités des Etats-Unis et du Royaume-Uni, sans aucune université française dans le top 30.
Les classements QS sont l'un des index les plus référencés en terme de performance globale des universités et les résultats de cette année prennent en compte les enquêtes diffusées auprès de 32 000 académiques et 16 000 employeurs, les plus nombreuses jamais diffusées. Cambridge conserve la tête du classement depuis 2010, première fois où l'institution a atteint ce rang, devant Harvard, MIT, Yale et Oxford.
« Les universités françaises ont l'un des ratios enseignant/étudiant les plus faibles au monde et les institutions telles que l'Ecole Polytechnique, l'ENS Paris et Sciences Po sont très réputées aux yeux des recruteurs de jeunes diplômés » explique M. Ben Sowter, Directeur des Recherches à QS. « Pourtant, elles prennent du retard par rapport à leurs compétiteurs internationaux en produisant de la recherche de pointe, mais sans aucune université française ne parvenant au top 100 des citations par enseignant. »
Les universités anglophones dominent les classements. Les Etats-Unis en comptent 13 parmi les 20 meilleures et 70 parmi les 200 meilleures; alors que le Royaume-Uni se réjouit d'avoir 37 universités présentes dans le top 300 dont 4 dans le top 10. ETH Zurich (18ème) est la meilleure université classée qui n'opère pas majoritairement en anglais, alors que l'ENS Paris et l'Ecole Polytechnique ParisTech sont classées 4ème et 6ème respectivement sur cette base.
« L'anglais a longtemps été une lingua franca dans de nombreux domaines académiques globaux et il n'y a pas de doutes que cela confère certains avantages aux universités anglophones par rapport à leurs pairs, ce qui est reflété dans le classement » note M. John O'Leary, membre du QS Advisory Board, le comité consultatif de QS. « Une langue commune permet un cumul d'enseignant-chercheurs et d'étudiants plus facile, ainsi qu'une plus large dissémination de la recherche. »
Alors qu'en période de récession, les coupes budgétaires ont fait leurs premières victimes dans les universités occidentales, un des points marquant cette année est la montée des universités asiatiques. Sur 25 universités asiatiques dans le top 300, 21 ont amélioré leur rang par rapport à 2010, menés par Hong Kong University (22ème), University of Tokyo (25ème) et National University of Singapour (28ème).
« Les fonds gouvernementaux pour la recherche de nature technologique est en train d'éroder la prédominance des universités de type générale » déclare M. O'Leary. « L'âge moyen des universités du top 100 a diminué de 7 ans depuis 2010, reflétant l'émergence des institutions spécialistes nouvelles, particulièrement en Asie.
La méthodologie complète et les résultats sont disponibles sur www.topuniversities.com, accompagnés d'un comparatif des frais de scolarité des institutions du monde entier. Les classements complets de plus 700 institutions mondiales seront diffusés le 12 Septembre.
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