Dans un contexte où le logement privé est devenu trop cher, même en colocation, et le logement social saturé et pas toujours adapté, les étudiants et apprentis sont de plus en plus nombreux à se tourner vers le logement accompagné, en résidences sociales ou en foyers pour jeunes travailleurs et foyers pour jeunes. Selon son enquête sur « Le logement accompagné 2013 », l'Unafo, Union professionnelle du logement accompagné, constate, entre 2012 et 2013, une hausse de 6 points du nombre d'étudiants, de stagiaires et d'apprentis ayant recours au logement accompagné pour poursuivre leurs études dans des conditions optimales. En outre, 19% des entrants dans le parc immobilier du logement accompagné ont moins de 25 ans.
Entre hébergement et logement de droit commun, le logement accompagné recouvre toutes les solutions de logement très social proposant une gestion de proximité, un accompagnement adapté selon les situations des personnes et des prestations variées. Selon l'IAU Ile-France , près de 10 000 logements en foyers de jeunes travailleurs (FJT) et résidences sociales-FJT sont libérés par an, soit une offre quasi équivalente aux 13 000 logements d'une pièce du parc social occupés par les ménages de moins de 31 ans.
Bien éloigné des clichés qui lui collent encore à la peau, le logement accompagné s'inscrit aujourd'hui comme un moyen pertinent pour bien loger les populations qui en ont besoin, parmi lesquels les étudiants et apprentis. Mais s'il est une pierre angulaire du logement très social, le secteur reste néanmoins mal connu et mal intégré dans les politiques publiques alors qu'il joue un rôle majeur dans l'accompagnement d'une partie croissante de la population française, dont les jeunes.
Pour Gilles Desrumaux, délégué Général de l'Unafo, « les pouvoirs publics, et une grande partie de l'opinion, ont de notre secteur une image poussiéreuse, celle de bâtiments obsolètes qui logent dans des conditions plus que limites les populations les plus précaires. Le fait que de plus en plus de jeunes étudiants ou apprentis se tournent vers ce type de logement démontre que le logement accompagné a changé et s'est modernisé. »
En comparaison d'un logement privé ou en colocation, où le loyer mensuel moyen sur les 5 villes les plus chères pour se loger en studio, se monte à 598 euros (charges comprises - source : Baromètre location-etudiant.fr dans Le Parisien), la redevance en foyers pour jeunes travailleurs et foyers pour jeunes est de l'ordre de 20% moins cher. A titre d'exemple, un logement dans une résidence pour jeunes de l'ALJT en Ile-de-France, est proposée entre 400 et 450 euros par mois (charges, énergie et services compris) selon la localisation. Après déduction des APL, il ne restera, par exemple, que 50 à 80 euros par mois à la charge d'un apprenti.
Entre hébergement et logement de droit commun, le terme de logement accompagné recouvre toutes les solutions de logement très social proposant une gestion de proximité, un accompagnement adapté selon les situations des personnes et des prestations variées. Pour l'Unafo, celui-ci comprend les foyers de travailleurs migrants, les foyers de jeunes travailleurs, les résidences sociales et les pensions de famille.
Le secteur du logement accompagné s'organise autour des trois piliers de la gestion locative sociale :
- accueillir les publics en difficulté ;
- leur permettre de se loger ;
- proposer un accompagnement « souple et adéquat » aux personnes et ménages pour accéder à un logement et y vivre.
L'Unafo regroupe les initiatives de plus de 100 acteurs, qui gèrent plus de 1200 établissements, 129 000 logements, et qui permettent aux personnes en situation de précarité d'accéder à un logement.
L'Unafo :
- représente ses adhérents
- anime et structure le réseau
- professionnalise le secteur
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