En France (et ailleurs) on aime ce qui tape à l’œil, les signes extérieurs de richesse. A l’origine, il désigne les bijoux clinquants des artistes hip-hop. Selon Iceberg Slim, célèbre écrivain afro américain, il faut y voir métaphoriquement les
chaînes des esclaves soudain transformées en or. Mais dans un autre contexte, que nous vivons au quotidien et dans tous les médias, le bling-bling désigne un mode de vie ostentatoire, façon nouveau riche.
Vous l’aurez compris, BG a popularisé l’expression « Bling Bling » dans sa chanson éponyme en 1999.
Nicolas Sarozy l’a remis au goût du jour en 2008. Ray-Ban sur la tête dans les pyramides de Louqsor, jets privés affrétés par des richissimes hommes d’affaires et amis, salaire en hausse exponentielle… Le virus « bling bling » est contagieux. Son bras droit Rachida Dati est habillée par un célèbre couturier français et pose dans des magazines people. Que dire de l’ex première dame de France qui ne trouvait de satisfaction dans l’accession sarkozienne à l’Elysée que grâce aux dépenses inconsidérées qu’elle consentait avec la carte bleue du palais présidentiel.
Les français s’inquiètent de la baisse du pouvoir d’achat, mais le président garde le sourire et flambe au bras de sa nouvelle conquête. Le monde à l’envers. Le président serait-il un rappeur caché à l’ego surdimensionné ? Aurait-il tant à prouver qu’il afficherait ouvertement sa vie de président people ? Certainement pas. En fait, le seul lien qui rattache le président au hip-hop reste son fils Jean, producteur. Jean qui est bizarrement le membre le plus discret de la tribu Sarkozy…
A.P