Aujourd’hui suite à la remise du rapport sur les études de santé de Jean François Bach, secrétaire perpétuel à l’académie des sciences, Valérie Pécresse, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche et Roselyne Bachelot, ministre de la santé, ont annoncé une réforme de la première année de médecine dès la rentrée universitaire 2008.
Le rapport Bach fait de bons constats mais propose de mauvaises solutions.
La sélection sociale en première année de médecine est très forte. Les propositions du rapport Bach risque d’augmenter ces inégalités. La mise en place d’une réorientation forcée après le premier semestre, ou encore la mise en place d’un concours réservé aux bacheliers L ou ES sont des propositions dangereuses ou gadget.
Le concours nécessite de réelles modifications pour lutter contre la sélection sociale.
La sélection ne doit pas se faire uniquement sur les matières de sciences dures, les sciences humaines doivent tenir une place importante du concours de médecine.
Le problème de la réorientation pour les étudiants n’ayant pas réussi le concours, n’est pas un problème du moment où ils se réorientent mais du manque de possibilité de réorientation. Il faut multiplier les équivalences avec différentes filières de sciences dures et de sciences humaines.
L’UNEF s’inquiète de la méconnaissance des ministres qui parlent d’un taux d’échec trop élevé en médecine alors qu’elles en sont elles-mêmes responsables en fixant un numérus clausus trop restreint.
L’urgence est d’augmenter le numérus clausus pour répondre aux besoins de la population.
L’UNEF dénonce l’absence de concertation sur la réforme des études de santé.
Plusieurs chantiers ont été ouverts ces derniers mois : intégration des études médicales et paramédicales dans le LMD, reconnaissance à bac + 3 de la formation d’infirmier… Plusieurs annonces ont eu lieu dans la semaine, cependant l’UNEF n’a jamais été consultée sur ces dossiers.
Depuis plusieurs mois, les deux ministres concernées ont assuré plusieurs fois que les organisations étudiantes représentatives seraient associées aux discussions cependant les promesses ne sont pas suivies d’actes. Compte tenu du calendrier fixé par les ministres, l’UNEF demande d’urgence l’ouverture d’une concertation sur une refonte des études de santé.