La réforme, un espoir pour les jeunes chercheurs
Lors de sa campagne électorale, François Hollande s’était engagé à mettre la jeunesse au cœur de son programme et avait pris des engagements concrets pour améliorer la situation des jeunes chercheurs, docteurs et doctorants, contractuels de la recherche et de l’enseignement supérieur. Rappelons ici que les jeunes chercheurs représentent environ la moitié des chercheurs et enseignants-chercheurs dans les universités.
Geneviève Fioraso a également répété à de très nombreuses reprises sa volonté d’améliorer les conditions de travail des jeunes chercheurs précaires et de valoriser le doctorat dans l'ensemble de la société. La priorité ministérielle qui consiste à améliorer la réussite des étudiants passe nécessairement par cette voie, dans la mesure où les jeunes chercheurs participent massivement aux missions pédagogiques des établissements, en parallèle de leurs missions de recherche.
Depuis quinze ans, les quarante associations réunies au sein de la Confédération des Jeunes Chercheurs se mobilisent pour une véritable amélioration de la situation actuelle. Celle-ci est marquée par des conditions de travail dangereusement précaires pour les jeunes chercheurs : leur statut de personnel temporaire crée des situations d'emploi inacceptables dans un contexte de faible emploi scientifique, et le doctorat reste insuffisamment reconnu dans tous les milieux socioéconomiques auxquels les jeunes chercheurs souhaitent apporter leurs compétences.
L’inquiétude des jeunes chercheurs devant le projet de loi
Les rapports Berger et Le Déaut soulignaient ces problèmes et préconisaient des solutions. Tout au long de la phase de préparation du projet de loi des auditions lors des Assises Nationales, les jeunes chercheurs ont également avancé leurs propositions concrètes, et en parallèle, plusieurs collectifs de personnels précaires se sont mobilisés pour alerter l’opinion publique. A la grande déception des jeunes chercheurs, le projet de loi ne contient aucune avancée vers de meilleures conditions de travail pour les jeunes chercheurs français ou étrangers, et la seule proposition pour améliorer la poursuite de carrière des docteurs se situe bien en-deçà des attentes.
Ce que les jeunes chercheurs demandent aux parlementaires
Les jeunes chercheurs demandent aujourd’hui une nette amélioration du projet de loi en faveur de l’accueil des jeunes chercheurs étrangers et de la lutte contre la précarité par le biais d'un contrôle effectif de la gestion des ressources humaines des établissements. La gouvernance universitaire doit aussi évoluer de manière à mieux représenter les jeunes chercheurs au sein des conseils. Enfin, la loi doit produire de meilleures garanties pour l’accès des docteurs à la fonction publique et la reconnaissance professionnelle de l’expérience de recherche doctorale.
Les propositions d'amendements sont décrites dans le document ci-dessous proposé en téléchagement
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