Les organisations soussignées jugent que le contenu du projet de loi
«portant organisation d’une nouvelle université » n’est pas
acceptable, en dépit du retrait par le gouvernement de l’article de la
loi sur la sélection en master sous la pression.
Ce texte institue une autonomie concurrentielle des universités et
ouvre la porte à leur développement inégalitaire favorisé par la
course aux financements et par le désengagement de l’Etat. Il met à
mal les métiers des personnels, à commencer par ceux des
enseignants-chercheurs, des chercheurs, et leurs conditions de
recrutement. Il déroge gravement au statut de la fonction publique en
autorisant les présidents d’université à recruter des personnels
contractuels pour remplir des missions pérennes de service public,
notamment pour des emplois techniques et administratifs. Il ne répond
pas aux besoins de la société en matière d’enseignement supérieur et
de recherche.
Les organisations soussignées dénoncent le refus du gouvernement, en
dépit des promesses électorales d’engager un collectif budgétaire pour
améliorer, dès la rentrée, les conditions d’études et de vie des
étudiants, la situation des universités, de la recherche publique, de
leurs personnels. Si ce collectif n’était pas voté cet été par le
Parlement, elles prendraient toutes leurs responsabilités pour exiger
ces moyens.
Dans la semaine du 2 au 6 Juillet, elles appellent les personnels et
les étudiants à amplifier les actions d’interpellation du gouvernement
et des parlementaires autour de ces exigences. Elles demandent au
gouvernement et aux parlementaires d’entendre les exigences de la
communauté universitaire mobilisée à l’occasion des Assises de
l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Elles appellent à des
rassemblements dans les établissements et en régions.
Syndicat étudiant : les organismes à même de réprésenter les intérêts des étudiants. Les identifier, accéder à leur site et à leurs communications !