L'élection des représentants étudiants au CNESER (Conseil National de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche) s'est déroulée hier mercredi 16 juillet 2008. Tous les deux ans, l'ensemble des élus étudiants des écoles et des universités sont appelé à élire leurs 11 représentants nationaux qui siègent au CNESER. Après les élections au CROUS, il s'agit du principal test de représentativité des organisations étudiantes.
L’UNEF confirme sa place de 1ère organisation
En obtenant 5 élus sur 11 et 774 voix (soit 38,3 %), l’UNEF arrive très largement en tête de ces élections. Il s’agit d’une victoire nette et sans appel, qui confirme la place de 1ère organisation étudiante de l’UNEF. Seule organisation à obtenir des voix dans la majorité des établissements, l’UNEF confirme son ancrage majoritaire dans le milieu étudiant. En obtenant 774 voix d’élus étudiants, l’UNEF n’a jamais été aussi proche d’obtenir un 6ème élu (à 21 voix près), confirmant ainsi sa progression.
L’écart se creuse avec les autres organisations, puisque la 2ème n’obtient que la moitié des voix de l’UNEF et qu’aucune organisation n’obtient 3 élus contrairement aux années précédentes, confirmant l’émiettement du paysage syndical étudiant derrière l’UNEF.
L’UNEF se félicite de la hausse de la participation, qui témoigne de l’intérêt des étudiants pour les enjeux de ce scrutin dans un contexte de réformes universitaires importantes et qui renforce la légitimité et la signification de la victoire obtenue.
Cette victoire prend tout son sens alors même que la loi LRU avait entrainé une diminution du nombre d’élus étudiants dans les universités (et donc du corps électoral des élections au CNESER) au détriment des organisations majoritaires.
Un scrutin dans la continuité du choix des étudiants
Ces résultats sont en cohérence avec les choix effectués par les étudiants lors des élections au CROUS de mars 2008 où l’UNEF avait enregistrée une très forte progression et retrouvé sa place d’organisation majoritaire. Surtout, ce très bon score fait écho aux résultats obtenus par l’UNEF lors du renouvellement de l’ensemble des conseils des universités suite à la loi LRU. Suite à ces renouvellements, l’UNEF enregistre une progression de son score et obtient 31,5% des élus (+ 1 point). Elle est organisation majoritaire dans 41 universités (contre 36 précédemment). L’UNEF maintien son score dans 12 établissements et progresse dans 35 autres universités. L’UNEF est à ce jour la seule organisation à disposer d’élus dans les conseils d’administration de l’ensemble des universités suite à la loi LRU.
L’UNEF sort renforcée de ce scrutin
Les étudiants ont donc tranché : une très large majorité de voix s’est porté sur la seule liste qui dénonce les dangers et les insuffisances de la politique universitaire du gouvernement et qui porte un projet ambitieux de démocratisation de l’enseignement supérieur. Ce scrutin valide les choix et plébiscite le projet de l’UNEF.
En donnant leur confiance à l’UNEF, les élus étudiants se sont prononcés pour une stratégie syndicale offensive et utile, qui se donne les moyens d’empêcher des reculs des droits étudiants et d’obtenir des avancées. Ils ont enfin marqué leur attachement au service public d’enseignement supérieur, seul garant de l’égalité entre étudiants et universités, qui ne saurait souffrir de remises en cause ou d’affaiblissements.
L’UNEF appelle le gouvernement à entendre le message des urnes
En votant majoritairement pour l’UNEF, les étudiants ont également souhaité adresser un message au gouvernement : il y a urgence à améliorer leurs conditions d’études et à démocratiser l’accès et la réussite à l’université. Valérie Pécresse doit désormais joindre les actes à la parole, en particulier sur la réussite des étudiants, en renonçant aux suppressions de postes annoncées et en améliorant l’encadrement en 1er cycle.
Ce message est également un avertissement : les étudiants n’accepteront pas de remises en cause ou d’affaiblissement du service public. L’UNEF, confortée par ces élections, y veillera.