Ils devancent en
effet l’autre double français constitué d’Adrien
Hardy et Jean-Baptiste Macquet et deviennent
les nouveaux leaders dans cette catégorie.
Belle performance de Brice Menet et Pierre-
Etienne Pollez, médaillés de bronze en deux de
couple poids léger.
Finalement, le suspense n’aura pas duré très longtemps. En cette belle matinée
ensoleillée, la finale du deux de couple masculin – probablement l’une des courses les
plus relevées de cette première étape de Coupe du monde – revêtait un caractère
particulier pour les rameurs français. Deux bateaux engagés (Bahain-Berrest et Hardy-
Macquet) pour une place. Deux bateaux, donc, pour une seule sélection. Autant le dire :
il y avait de l’électricité dans l’air ! Considérée comme une épreuve sélective francofrançaise
dans cette catégorie, l’implacable beauté du sport a enfin livré ses secrets.
Classés deuxièmes et médaillés d’argent à seulement 6 centièmes de l’or décroché par
un très solide bateau britannique (Reed-Triggs Hodge), Julien Bahain et Cédric Berrest
ont gagné leur billet pour poursuivre la saison internationale en double. Malgré un
départ canon et un parcours intelligemment négocié, Adrien Hardy et Jean-Baptiste
Macquet n’ont jamais réellement pu inquiéter les deux médaillés de bronze du quatre
de couple des JO de Pékin. Les champions du monde 2006 ont terminé à la sixième
place, épuisés, à 12 secondes des Britanniques et de leurs compatriotes. Voilà. C’est
fait.
« Il y avait une très grosse pression au départ, concède Julien Bahain. Nous voulions
gagner. Nous nous sommes faits surprendre par les Anglais dans la dernière partie du
parcours. Cela s’est joué sur l’expérience. Et je tiens à dire ici tout le respect que j’ai
pour Adrien et Jean-Baptiste qui sont deux grands champions. Ils nous ont bien
accrochés au début de la course. » Même analyse dans la bouche de Cédric Berrest.
« C’est bien de terminer aussi proche des Anglais qui étaient médaillés à Pékin, note le
Toulousain. En même temps, je suis déçu de ne pas avoir gagné. Avec Julien, nous
voulions ramer en double depuis longtemps. Il fallait prouver notre valeur ici. S’imposer
à Banyoles aurait été bien. Ce sera pourtant en finale des championnats du monde, à
Poznan, qu’il faudra être devant ! » Battus à la régulière, Adrien Hardy et Jean-Baptiste
Macquet semblaient littéralement exténués à la fin de la course. D’une certaine
manière, ils ont payé leur parcours supplémentaire en repêchage. Avec une course de
plus dans les jambes, la fatigue les a accablés.