Thème de la conférence: " Faire face aux réalités"
Bilan des points importants abordés, à travers différents acteurs tous réunis dans la lutte contre le sida.
C’est au Pr. Souleymane Mboup, président de l’Icasa qu’est revenu l’honneur de rappeler l’histoire de ces conférences et d’en souligner l’importance sur un continent qui compte les deux tiers des personnes vivant avec le VIH dans le monde et plus de 70 % des décès en 2007.
Présidente de l’Association nationale de soutien aux séropositifs et sidéens, Burundi, Membre du Conseil d’administration de Sidaction. Elle-même infectée du virus VIH.
Elle a su résumer les défis qui se posent aujourd’hui à la communauté des acteurs de la lutte contre le sida en Afrique. Prônant les valeurs des droits de l'homme, elle a dénoncé les injustices subies par les malades du sida en Afrique. Elle a également montré du doigt les lois criminalisant l'homosexualité , elle a dénoncé l’oubli dont sont victimes les prisonniers, les personnes handicapées, les réfugiés, et bien d’autres populations encore.
L’International AIDS Society, qui préconisait une mise sous traitement à moins de 200 CD4/mm3, recommande maintenant un démarrage plus précoce, à moins de 350 CD4/mm3. L’impact positif de cette mise sous traitement précoce sur la réduction de la mortalité ayant été démontré. En pratique de cette indication se heurte surtout à des problèmes de moyens : coût des médicaments, disponibilité des techniquesde comptage de CD4 et insuffisance de personnel.
Beau succès pour l’atelier satellite Grandir (programme conjoint de Sidaction, Initiative Développement et Sol En Si), auquel près de 100 personnes ont participé mercredi 3 décembre. Consacré aux projets terrain, il a permis aux associations partenaires de présenter leurs expériences dans la prévention et la prise en charge du VIH pédiatrique en Afrique. Il a également suscité des échanges autour des enjeux cruciaux : le dépistage précoce des enfants, l’annonce, le partage du statut sérologique au sein de la famille, les problèmes de ruptures ou les formules pédiatriques inadaptées, la stigmatisation, la prise en charge des OEV (orphelins et enfants vulnérables).
L'association Racines se dotait d'une base de données informatique pour évaluer la qualité des activités de prévention de la transmission mère-enfant.
Mercredi 3 décembre 2008, le Dr Alice Gougounon, responsable du programme Grandir chez Racines, a livré les résultats préliminaires sur 252 « couples » mère-enfant.
Parmi les enfants dépistés (par sérologie, à l’âge de 14 mois en moyenne, le diagnostic précoce par PCR n'étant pas disponible au Bénin), seuls 5 % étaient infectés par le VIH. Des résultats intéressants qui vont être enrichis dans les mois qui viennent. Objectif : identifier les facteurs influençant la transmission du virus de la mère à l'enfant.Des effets indésirables sont susceptibles d'exister, avec aujourd’hui près de 3 millions de personnes séropositives sous traitement dans le monde, la surveillance sanitaire des effets indésirables des ARV est devenue une préoccupation prioritaire.
La tuberculose reste la première cause de décès des personnes vivant avec le VIH dans le monde. L'Afrique est le continent le plus touché par cette co-infection : dans certains pays, plus de la moitié des personnes séropositives sont également infectées par la tuberculose. Pour y remédier, l'Organisation mondiale de la santé a rappelé les défis majeurs : elle propose de renforcer la collaboration entre les programmes nationaux verticaux de lutte contre le VIH et contre la tuberculose et d'améliorer le dépistage de la tuberculose chez les personnes séropositives, et réciproquement, du VIH chez les personnes infectées par la tuberculose.
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