Quelques mois après le décès d'une jeune mannequin brésilienne, les autorités sanitaires de nombreux pays, dont la France, l'Italie et l'Espagne, veulent enrayer la spirale infernale de la course à la minceur...
A quelques jours des premiers défilés de la semaine de la mode à Paris, le ministre de la santé, Xavier Bertrand veut croire en l'efficacité du groupe de travail qu'il a créé le 25 janvier et dont le but est de "proposer sous deux mois un cadre d'engagement collectif et volontaire portant sur la publicité, la mode et l'apparence du corps".
Cette volonté de recadrer en quelque sorte les modèles ethétiques est toutefois assez mal vécue dans les milieux concernés : "C'est aux spécialistes de la santé de dire ce qui est bon ou mauvais. A propos du pouvoir et de l'influence de la mode, on est dans un discours très subjectif" a ainsi déclaré Didier Grumbach, président de la Fédération Français de la couture.
Certains créateurs ont ainsi (sous couvert de l'anonymat) reconnu que des abus avaient eu lieux, notamment chez Lagerfeld ou Balenciaga, créateurs friands de ces silhouettes extrêmement minces, voire maigres !
L'influence de la mode sur les jeunes a pour effet d'accélerer le développement de cas d'anorexie chez les jeunes filles en particulier, comme le constate Marie France Le Heuzey, spécialiste de l'anorexie : " Même s'ils n'en sont pas la seule cause, les facteurs d'environnement, comme la mode, jouent."
La semaine de la mode à Paris sera donc placée sous le signe de l'esthétique, certes, mais pas dans l'excessif comme ce fut le cas ces dernières années...