En réaction aux inquiétudes formulées par certaines organisations syndicales, la Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso précise qu’aucune sélection à l’entrée de l’université n’est prévue dans le projet de loi sur l’Enseignement supérieur et la Recherche, qui sera examiné à l’Assemblée Nationale le 13 mai prochain.
La Ministre tient à réaffirmer que ce projet de loi place au contraire la démocratisation de l’Enseignement supérieur au cœur de ses priorités.
L’article 22, auquel il est fait référence, qui concerne la possibilité d’expérimentation en première année d’études médicales, odontologiques, pharmaceutiques ou de maïeutique, ne concerne nullement la sélection des étudiants mais la possibilité de réorienter plus précocement, que ce qui est actuellement prévu, sous réserve d’une proposition de l’université et d’une acceptation du ministère.
Cet article introduit aussi une obligation pour l’université d’assurer l’orientation de ces étudiants en les inscrivant dans une formation dès l’année universitaire en cours.
Tout l’enjeu de cette expérimentation est de protéger les étudiants et de leur offrir plus de chance de réorientation et par là même de réussite en première année à l’université. Il ne s’agit nullement d’une sélection précoce puisque les étudiants non réorientés se présenteront aux concours à l’issue de l’année universitaire pour être admis en seconde année d’études de santé.
La ministre rappelle également que ces expérimentations sont autorisées pour une durée de six ans et feront l’objet, dans le semestre qui suit l’expiration de ce délai, d’un rapport d’évaluation, présenté au Conseil national de l’Enseignement supérieur et de la Recherche par le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et le ministre chargé de la Santé, puis adressé au Parlement.
Une généralisation de cette procédure pourrait alors être envisagée afin de poursuivre l'objectif d'un accès diversifié aux professions de santé.
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