Captée lors des représentations de janvier 2007 au Royal Opera House, Covent Garden, cette Fille du régiment mise en scène par Laurent Pelly fit perdre la tête au public londonien : standing ovation chaque soir - tout comme au public viennois en délire qui reprit la production quelques mois plus tard. Avec Natalie Dessay en tête de distribution aux côtés de Juan Diego Florez, ce fut une absolue réussite, un spectacle déjà « historique » !
Coproduite par l'Opéra de Vienne et le Met de New York qui la présente en avril 2008, cette Fille du régiment de Gaetano Donizetti offre un mélange de comédie et de bel canto qui sied à Natalie Dessay comme à nulle autre. On sait quelles étincelles, dans le plus parfait respect de la musique, le tandem Pelly-Dessay peut produire (Natalie vient de recevoir pour l'interprétation de ce rôle la plus haute récompense pour les arts du spectacle en Grande-Bretagne, le Laurence Olivier Award).
Laurent Pelly est un des metteurs en scène d'opéra les plus spirituels du moment, et sa Fille allie le charme touchant d'un livre d'images avec un sens de l'absurde très incisif.
Tous les ingrédients sont réunis pour une production d'anthologie, sous la baguette attentive, vive et stylée de Bruno Campanella : à une Natalie Dessay, aussi à l'aise vocalement que scéniquement, répond un Juan Diego Flórez à l'apogée de ses moyens - les 9 contre-ut du fameux air de Tonio sont naturellement au rendez-vous ! - mais aussi de son charme tout simplement irrésistible (« Pour me rapprocher de Marie », pure merveille chantée mezza voce, à faire défaillir le public).
Felicity Palmer campe une savoureuse Marquise de Berkenfeld tandis que dans le rôle parlé de la Duchesse de Crackentorp la célèbre actrice comique anglaise Dawn French fait ses délices d'un atroce franglais.
Les dialogues parlés ont été adaptés par Agathe Mélinand
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