« C’est un tout autre trip. » Voilà comme Angus Stone qualifie l’album Broken Brights, déjà disque d’or en Australie, et qui sortira en France le 06 novembre. Après sept années passées à tourner dans le monde entier avec sa sœur Julia, et plus d’un million de disques vendus, Angus Stone se lance désormais sur sa propre route et propose Broken Brights composé à l’écart du monde entre Alpes suisses, Inde et Australie, sur lequel on retrouve l’intensité et la mélancolie des albums d’Angus et Julia Stone, mais aussi des titres plus électriques comme le premier extrait Bird on the Buffalo.
« Je pense qu’il s’agit de mon travail le plus personnel à ce jour » dit Angus Stone à propos de Broken Brights. « C’est un endroit où j’ai tendance à me réfugier, une petite tanière où j’ai toujours voulu vivre, entouré de toutes mes chansons et de tous mes contes. Cet album contient l’essence de ce que je cherchais depuis longtemps. » Une recherche qui l’aura amené à parcourir le monde, enregistrant dans un abri rustique niché dans les Alpes Suisses, sous la lumière intense du ciel bleu (et souvent rose) du littoral australien, puis dans une cabane délabrée avec vue sur la luxuriante campagne indienne.
Angus Stone est tout en contraste : il peut s’isoler dans son petit monde onirique pour de longues périodes mais c’est également un être plein d’énergie, de charisme et de franchise. Des qualités qui lui ont été utiles pour gérer l’incroyable décollage de sa carrière : Angus, bien qu’il ait gardé son côté énigmatique, est en train de devenir le jeune artiste le plus célébré de la scène musicale actuelle. Cela va faire sept ans qu’il tourne dans le monde entier en tant que moitié du duo frère-sœur Angus & Julia, enchaînant les concerts à guichets fermés devant le public ensorcelé des salles les plus prestigieuses, notamment le Royal Festival Hall à Londres et Le Trianon à Paris. Ensemble, ils ont vendu près d’un million de disques à l’échelle planétaire depuis la sortie en 2005 de leur premier EP, Chocolates and Cigarettes. Angus Stone se lance désormais sur sa propre route.
« Je suis content de lâcher prise de tout ça », dit-il en parlant de Broken Brights, son premier album solo sous son propre nom. « J’ai hâte de donner aux gens qui nous ont écouté, Julia et moi, pendant toutes ces années l’opportunité de créer leurs propres univers et expériences avec nos compositions. Jouer live devant ces gens, moi tout seul, sera une expérience bien différente, avec des hauts et des bas sûrement mais j’ai vraiment hâte de voir comment ça va se passer. »
Broken Brights marque un vrai tournant pour Angus Stone, qui ne se résume pas seulement au fait de ne pas enregistrer avec Julia, sa complice musicale de toujours. Ce nouvel album est la preuve qu’il est plus que capable de jongler entre les styles sans compromettre son identité sonore. Le morceau qui donne son titre à l’album, ‘Broken Brights’, est certes du pur Angus — une célébration nostalgique et rêveuse de notre jeunesse — mais ‘Bird On the Buffalo’ est un morceau plus mordant, truffé de riffs de guitares saturées, que l’on retrouve également sur le très rock ‘It Was Blue’. Ce morceau baigné de cordes est vraiment la preuve que ses qualités de compositeur transcendent les préconceptions de certains sur son registre musical. En effet, dans l’optique de mettre à l’épreuve ses talents de musicien, live et studio, Angus a puisé son inspiration dans les sources les plus diverses et inattendues pour créer cet album. Il a ajouté toute une série d’instruments, de sons et de styles vocaux à son arc (allant de la guitare acoustique doucement caressée à la guitare électrique rugissante, de paroles tendrement susurrées aux mots qui claquent dans le micro), piochant dans des styles aussi divers que la country, le rock alternatif et la folk.
Prenez ‘Wooden Chair’ par exemple, une chanson d’amour terriblement entraînante et remplie de claps et de sifflements old school, ou encore ‘Monsters’, un morceau plein de surprises et d’insouciance sur lequel les accords au banjo s’enchaînent à un rythme effréné sur fond de solos de trompette noirs et majestueux, reflétant les sentiments d’espoir et de désespoir que nous éprouvons tous dans les moments les plus difficiles. Plus on s’aventure dans l’album, plus on comprend qu’il faut s’attendre à tout et surtout à l’inattendu de la part d’Angus Stone. Malgré la profonde transformation qui s’est opérée au cours de l’expérience cathartique que fut l’enregistrement de ce disque aux milles facettes, Angus précise : « pour l’écriture de ce disque, j’ai eu la même approche que celle que j’ai toujours essayé d’avoir : si une chanson te choisit, elle arrivera et se mettra en place en temps voulu… Tout ce que tu peux faire c’est être là, toujours prêt et consentant. Pour arriver à me détendre et laisser le dialogue de l’énergie se transformer en une création, c’est important pour moi de repérer le bon moment. Ou peut-être de ne pas le repérer… Ou alors de penser que je l’ai repéré…Parce qu’en fait on ne sait jamais vraiment. L’idée mijote, se met à bouillir petit à petit jusqu’à ce qu’elle menace de déborder. Et là il faut juste lâcher prise, ce qui est la plus belle des choses au monde. »
Chaque morceau de cet album est d’ailleurs lié à une histoire. Angus a écrit ‘Bird On the Buffalo’ dans une chambre d’hôtel, au cours d’une tournée en Europe, alors qu’il réfléchissait à la symbiose qui existe entre l’oiseau et le buffle. ‘Wooden Chair’ quant à elle s’inspire de la mélodie du morceau d’Angus & Julia du même nom, Angus trouvant qu’il serait intéressant de la revisiter et de la faire vivre d’une nouvelle manière. Cette métaphore étant celle qui illustre peut-être le mieux la démarche d’Angus sur cet album : il s’est appuyé sur les éléments qui rendent la musique d’Angus & Julia si touchante tout en proposant un nouveau point de vue sur l’univers qu’ils ont créé. En écoutant ses attendrissantes méditations sur la vie, l’amour et l’absence, dont les paroles se font l’écho, on est à la fois en terrain familier et dans un endroit complètement nouveau, ce qui ravira sûrement les fans de toujours mais aussi les nouveaux venus.
Pour résumer, ce sont des souvenirs et des songes tirés de son pèlerinage aux quatre coins du monde qu’Angus Stone a su coucher sur ce disque. La phrase qu’il choisit pour décrire le fait qu’il se lance en solo illustre parfaitement ce que l’on ressent à l’écoute de Broken Brights : « c’est un tout autre trip. »
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