Dès la rentrée 2014 un nouvel institut d'études politiques IEP à Saint-Germain-en-Laye

Les universités de Cergy-Pontoise et Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines s’unissent pour créer un institut d’études politiques

Publié le 30 août 2013

Les universités de Cergy-Pontoise (UCP) et de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) ouvriront dès la rentrée 2014 un nouvel institut d’études politiques (1) (IEP), dont le nom sera prochainement dévoilé. Basé à Saint-Germain-en-Laye (78), cet IEP, le premier créé depuis plus de 20 ans, est le seul institut de région implanté en Ile-de-France. L’IEP s’intégrera au concours commun du réseau pour sélectionner chaque année une centaine de nouveaux étudiants en première année et une quarantaine en deuxième année, et organisera son propre concours d’entrée en quatrième année. Cet établissement, nouvelle composante de l’UCP, propose une offre de formation généraliste en sciences sociales lors de la première et deuxième année, une troisième année entièrement à l’international et une formation professionnalisante pendant les deux dernières années du cursus. Ce sont 800 étudiants qui sont attendus dans cinq ans, dont environ 80 dès septembre 2014.

 

Sur plus de 9 000 candidats chaque année, seuls 1 000 accèdent aux IEP de région (hors IEP de Paris). Alors que près de 40% de ces candidats résident en Ile-de-France(2), l’IEP de région le plus proche est à Lille, ce qui constitue un frein à certaines candidatures et une distance génératrice de frais socialement sélectifs. Face à la demande accrue d’un deuxième établissement en Ile-de-France, le nouvel IEP comble un vide en matière d’offre de formation d’excellence en sciences sociales.

L’UCP et l’UVSQ se sont unies pour créer cet IEP en s’appuyant sur un partenariat avant tout fondé sur la complémentarité des compétences et sur la volonté des enseignants-chercheurs de travailler ensemble.

Basés à Saint-Germain-en-Laye (78), les locaux disposent d’un amphithéâtre, de plus de 20 salles de cours et d’un espace de convivialité. Une collaboration active avec la mairie permettra d’accueillir les étudiants dans les meilleures conditions grâce à des transports facilités par le RER et les bus, et à la construction d’une résidence universitaire de 200 lits.

UN RECRUTEMENT PLUS DÉMOCRATIQUE ET DES PASSERELLES AVEC L’UNIVERSITÉ

La sélection des étudiants du nouvel IEP s’effectuera grâce au concours commun du réseau des IEP en première année (80 places) et en deuxième année (40 places), sauf lors de la quatrième année pour laquelle l’établissement mettra en place son propre concours.

Afin de démocratiser le recrutement à l’entrée, le dispositif de préparation au concours déjà en place à l’UCP sera étendu à davantage de lycées publics dans les territoires les plus fragiles. Une préparation au concours d’entrée en deuxième et quatrième année sera également proposée à l’UCP et à l’UVSQ sous forme d’un module transversal aux différentes composantes dont pourront bénéficier les étudiants de Licence 3, y compris certaines licences professionnelles.  

La force des liens entre cet IEP et les deux universités fondatrices passera aussi par la cinquième année, que les élèves suivront partiellement dans les masters de l’UCP ou de l’UVSQ.

UNE FORMATION GÉNÉRALISTE OUVERTE SUR LE MONDE ET LA RECHERCHE

Le nouvel IEP propose une formation généraliste en sciences sociales pendant la première et deuxième année, une troisième année entièrement à l’international et une formation professionnalisante en quatrième et dernière année. En cinquième année, les élèves choisiront un Master 2 parmi une quinzaine sélectionnée dans l’offre de l’UCP et de l’UVSQ en sciences sociales, science politique, droit, économie, sociologie, histoire et géographie.

A la fin de son cursus, chaque élève bénéficiera en conséquence d’un double diplôme : un diplôme d’établissement délivré par l’IEP et un diplôme de Master 2 délivré par l’une des deux universités au sein de laquelle il aura réalisé sa dernière année.

Ouvert sur le monde, l’IEP est régi par une pratique des langues très soutenue, notamment avec une année entière du cursus à l’international. L’IEP accueillera chaque année une centaine d’étudiants étrangers, et un module de formation « French Studies » sera mis en place pour les étudiants et professionnels désireux de travailler avec la France ou en France. Des accords sont également en cours avec des partenaires étrangers, comme l’IEP de Lisbonne, l’université de Cracovie ou encore l’université de Banska en Slovaquie, pour proposer, à terme, des diplômes intégrés.

L’IEP est, de plus, axé vers la recherche en sciences sociales du politique grâce à l’appui de chercheurs, d’équipes et de laboratoires de recherches reconnus dans les deux universités fondatrices. Les étudiants participeront dès leurs deux premières années à des travaux collectifs de sensibilisation à la recherche et à des approches du monde social par le terrain. Le dernier né des IEP a vocation à devenir un lieu d’analyse et d’échanges sur le politique entre chercheurs et acteurs des territoires constitutifs de la métropole parisienne.

En attendant l’ouverture en septembre 2014 et la constitution du corps électoral qui procèdera à l’élection de la direction, Céline Braconnier (UCP) et Xavier Crettiez (UVSQ), tous deux professeurs de science politique et porteurs du projet depuis 2010, sont nommés respectivement administratrice provisoire et administrateur provisoire adjoint du nouvel IEP.

1 Publication au Bulletin Officiel le 25/07/2013

2Étude de l’Observatoire Boivigny :