Interview de Clément - Elève en ESC

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Clément, vous suivez actuellement vos études dans une grande Ecole de Commerce. Pourquoi et Comment vous êtes vous dirigé vers cette voie ?

Clément

J’ai touché à la gestion pour la première fois quand en 1ère STT (sciences des technologies tertiaires – actuellement nommée STG ndlr), en ne sachant pas du tout de quoi il s’agissait. A l’époque j’étais en échec scolaire, je me suis dirigé vers cette voie sans trop savoir pourquoi. Mais l’aspect concret des matières abordées m’a ouvert les horizons et le monde de l’entreprise m’a tout a coup passionné. J’ai eu le Bac avec mention bien et je me suis dirigé vers un BTS comptabilité-gestion. Je redoutais de faire une prépa Ecole de Commerce car en cas d’échec, on se retrouve sans diplôme professionnel et à suivre des études qu’on n’a pas forcement choisi, à la fac. J’ai obtenu mon BTS avec 17 de moyenne générale. J’ai continué sur la voie de l’expertise comptable en entrant en première année de DECF (Diplôme d’ Etudes Comptables et Financières – futur DCG ndlr), diplôme que j’ai passé en septembre et que j’ai eu. Mais au fur et a mesure, l’expertise comptable devenait de moins en moins mon but professionnel. J’avais l’ambition d’être un manager de la comptabilité et de la gestion et non un expert comptable qui a son propre cabinet.

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Qu’est ce qui vous a décidé à rentrer dans une Ecole de Commerce ?

Clément

J’ai appris que les Ecoles de Commerce offraient l’opportunité d’être cadre à un haut niveau à la sortie des études. Elles offraient une formation générale et pluridisciplinaire de la gestion qui était en totale adéquation avec mes aspirations professionnelles.

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Quelles portes pensez-vous que vos études vont vous ouvrir ?

Clément

Les entreprises misent beaucoup sur les Ecoles de Commerce, ce qui fait que le taux d’embauches à la sortie avoisine en moyenne les 85%. Ceci est dû au fait que les Ecoles de Commerce sont considérées comme un label de qualité vis-à-vis des recruteurs. Déjà parce que la sélection à l’entrée est rude, elle se fait par concours. Ensuite, parce que cette formation est totalement professionalisante, toutes les compétences enseignées en Ecoles sont réutilisables immédiatement dans le monde de l’entreprise. De plus, les étudiants sortants ont généralement de grandes capacités d’adaptation et comprennent vite car ils ont aussi fait plus de stages.

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Quel est votre plan de carrière ?

Clément

Je compte commencer dans l’audit dans une « Big four » (les 4 leaders internationaux qui se partagent 65% du secteur de l’audit). Généralement les gens y restent 5 ans car le travail y est dur. Mais une fois sortie, on est pris dans n’importe quelle entreprise. J’aimerais ensuite travailler dans une grande entreprise de l’industrie dans les fonctions financières. Mon objectif professionnel a long terme étant d’être directeur financier.

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En quoi votre cursus est-il cohérent avec votre plan de carrière ?

Clément

Le couple DECF/diplôme ESC est très reconnu dans le monde de l’audit et de la finance. Le DECF garanti une compétence de la technique comptable et financière très pointue et le diplôme d’école de commerce, une vision globale des problématiques de l’entreprise.

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Quel est le niveau requis pour le concours d’entrée écrit ?

Clément

Comme je ne venais pas de classes prépa, j’ai passé les concours Tremplin et Passerelle qui regroupent a eux deux une vingtaine d’écoles de commerce. Les épreuves écrites de ces concours sont généralistes et demandent seulement des qualités intellectuelles nécessaires pour la vie en entreprise (esprit de synthèse, rapidité, logique, …) Les concours sont en général composés d’une épreuve d’anglais, d’une épreuve de logique et d’une épreuve de synthèse de documents. Il faut donc bien travailler la méthodologie de chaque épreuve. www.ecricome.org www.passerelle.com Les écoles fixent des notes appelées barres d’admissibilité en dessous desquels les candidats n’ont pas le droit de passer les oraux.

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Quelles sont vos qualités recherchées pour l’entretien oral ?

Clément

Une fois admissibles, les candidats passent les oraux dans chaque école. Il y a un oral d’anglais et de LV2 pour chaque concours et un entretien individuel de personnalité dans chaque école. Ce dernier est décisif car il est surcœfficienté par rapports aux autre matières et une bonne note garanti d’être pris (et inversement) Pour se préparer a cet entretien, il existe plusieurs livres que l’ont peut trouver chez les bons libraires. Mais le principal conseil a retenir est de préparer un projet professionnel cohérent et de savoir bien justifier son ambition d’intégrer une Ecole de Commerce

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Comment se passe la vie en ESC ?

Clément

Une fois en ESC la vie est plus détendue. Les horaires ne sont pas surchargés, les soirées sont omniprésentes, la vie associative est dense et l’ambiance y est chaleureuse. On apprend à y découvrir une ville et des gens très différents de ce que l’on avait connu. Il y a plein de travaux de groupe et l’esprit d’équipe domine sur les ambitions individuelles.

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Les écoles de commerce sont réputées très coûteuses ? Comment les avez-vous financées ?

Clément

Les écoles de commerce coûtent en moyenne en frais de scolarité 7 000€ par an. Ce prix peu en effrayer plus d’un, mais en fait, tout le monde peut se financer par prêt étudiant. Les Banques les accordent les yeux fermés lorsqu’elles savent que c’est pour suivre un cursus en ESC. Elles savent qu’au bout de vos études vous aurez un salaire conséquent. Pour ce qui est de financer la vie dans une autre ville, il y a plusieurs solutions. La plupart des étudiants font appel à leurs parents. Personnellement, ma mère ne gagnait pas assez d’argent pour financer toute ma vie étudiante. Mais grâce à la bourse et aux APL, je peux joindre les deux bouts. Je travaille aussi à la cantine pour économiser les repas, et j’ai rempli un dossier de dégrèvement de frais de scolarité qui me permettra peut être de ne pas payer une partie du montant. La fondation Lambert donne aussi des bourses.