Des efforts sont nécessaires pour promouvoir les études et la formation des étudiants à l'étranger

A la découverte du premier tableau de bord de l'union européenne sur le sujet

Publié le 10 janvier 2014

L'Allemagne, la Belgique, l'Espagne, la France et l'Italie possèdent les meilleurs systèmes de soutien public pour promouvoir les possibilités d'études ou de formation à l'étranger et fournir des conseils y afférents aux étudiants de l'enseignement supérieur, selon le premier «tableau de bord de la mobilité» de l'UE. Ce tableau de bord est un des éléments de réponse de la Commission européenne à une demande des États membres Recommandation du Conseil du 28 juin 2011 - Jeunesse en mouvement - Promouvoir la mobilité des jeunes à des fins d'éducation et de formation visant à supprimer les obstacles aux études et à la formation à l'étranger dans le cadre d'actions plus vastes destinées à aider les jeunes à acquérir les compétences et l'expérience nécessaires pour accroître leur employabilité.


Mme Androulla Vassiliou, commissaire européenne à l'éducation, à la culture, au multilinguisme et à la jeunesse, a fait la déclaration suivante: «Le fait d'étudier et de se former à l'étranger est une excellente manière d'acquérir des compétences et une expérience précieuses; c'est pourquoi l'UE a fortement augmenté les fonds destinés à la mobilité dans le cadre du nouveau programme Erasmus+. Le tableau de bord de la mobilité nous permet de voir pour la première fois dans quelle mesure les pays mettent en place un environnement favorable à la mobilité des étudiants - et dans quels domaines ils pourraient en faire davantage.»


Le tableau de bord de la mobilité est axé sur cinq facteurs clés qui ont une influence sur la motivation et la capacité des jeunes à étudier ou à se former à l'étranger. Il révèle que ces facteurs varient de manière considérable entre les États membres et qu'aucun pays n'affiche des scores élevés pour l'ensemble des indicateurs relatifs à son «environnement de mobilité».


Principales conclusions

  • Informations et conseils sur les possibilités de mobilité: l'Allemagne, la Belgique, l'Espagne, la France et l'Italie fournissent le soutien le plus complet. Les structures d'information et d'orientation sont les moins développées en Bulgarie, en Grèce, en Slovénie et à Chypre.

  • Portabilité de l'aide accordée aux étudiants, permettant à ces derniers de bénéficier de bourses et de prêts publics dans un autre pays selon les mêmes conditions que lorsqu'ils étudient dans leur pays. Les bourses et les prêts accordés aux étudiants sont portables dans les parties néerlandophone et germanophone de Belgique, à Chypre, au Luxembourg, en Slovénie, en Finlande et en Suède. Par contre, les systèmes de soutien financier aux étudiants sont les plus restrictifs dans la partie francophone de Belgique, en Bulgarie, en République tchèque, en Grèce, en Croatie, en Lituanie, en Roumanie et en Slovaquie.

  • Connaissances en langues étrangères: il s'agit souvent d'un facteur déterminant pour décider d'étudier à l'étranger. Chypre, le Luxembourg et la partie germanophone de Belgique attachent la plus grande importance à l'apprentissage des langues à l'école. En Irlande et, au sein du Royaume-Uni, en Écosse, l'apprentissage des langues étrangères à l'école n'est pas obligatoire.

  • Reconnaissance des études effectuées à l'étranger (utilisation du système ECTS et du supplément au diplôme): l'Allemagne, la Belgique et l'Espagne déploient d'importants efforts pour contrôler l'utilisation des outils européens permettant aux étudiants de faire reconnaître les études qu'ils ont effectuées à l'étranger au moyen du système européen de transfert et d'accumulation d'unités de cours capitalisables (ECTS) et du supplément au diplôme, alors que la plupart des pays accordent relativement moins d'attention à cette question.

  • Soutien aux étudiants issus de milieux défavorisés: la partie néerlandophone de Belgique, l'Allemagne, l'Italie et l'Autriche se démarquent tant pour le soutien financier bien développé qu'elles accordent aux étudiants issus de milieux défavorisés qui souhaitent étudier ou se former à l'étranger que pour les systèmes mis en place pour suivre la mobilité du point de vue du milieu social.


Contexte


Le tableau de bord de la mobilité couvre l'ensemble des 28 États membres de l'UE, ainsi que l'Islande, la Norvège, le Liechtenstein et la Turquie. Il s'agit d'un premier aperçu des facteurs figurant dans la recommandation du Conseil de 2011 sur la mobilité à des fins d'éducation et de formation et il constituera la base d'un futur suivi conjoint au niveau de l'UE; sa prochaine mise à jour est prévue pour 2015.


Le tableau de bord de la mobilité a été élaboré par le réseau Eurydice, en étroite coopération avec la Commission européenne et un groupe consultatif d'experts des États membres. Eurydice est un réseau d'unités nationales coordonnées par l'Agence exécutive européenne «Éducation, audiovisuel et culture» (EACEA), qui fournit des informations sur les politiques et systèmes européens relatifs à l'éducation ainsi que des analyses en la matière.

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