Le système universitaire allemand est très différent de ce que l’on connaît en France. Si les pays européens ont récemment ratifié le processus de Bologne, les universités allemande sont encore en pleine transition entre leur précédent fonctionnement et la réforme LMD.
Les différents établissements
Il existe deux types d’établissement : les universités et les Fachhochschulen, que l’on peut comparer à nos IUT français.
Plus qu’en France, les universités allemandes orientent leurs étudiants vers la recherche. A l’inverse, la Fachhochschulen dispense un enseignement fortement professionnalisant.
Quelle formation, quel diplôme ?
Les universités allemandes divisent leur formation en trois cycles : le Grundstudium, le Hauptstudium et le Aufbaustudium, qui se répartissent sur au moins huit semestres (soit quatre ans). Ils permettent d’obtenir soit un Diplom, soit un Magister pour les sciences humaines et les lettres. Parallèlement, les apprentis enseignants, médecins, pharmaciens et juristes ont leur propre diplôme, intitulé Staatsexamen.
Dans une visée d’orientation à la recherche, les diplômes de docteur et d’habilitation à diriger des recherches (ici similaires aux diplômes français) ne s’obtiennent qu’à l’université.
A noter qu’en Allemagne, contrairement aux universités françaises, ce sont les étudiants qui choisissent de la date de leurs examens. Si cela permet un taux d’échec inférieur, ce système rallonge considérablement la période d’études.
Le calendrier
L’année est divisée en deux semestres, d’octobre à février et d’avril à juin. Vous ne pourrez cependant vous inscrire pour une année complète : dans le cadre de la réforme LMD, il est nécessaire d’effectuer une inscription pour chaque semestre.
Etudier un semestre ou obtenir un diplôme ?
Les universités allemandes font une petite distinction entre les étudiants qui souhaitent n’effectuer qu’une partie de leurs études en Allemagne et ceux qui souhaitent y obtenir un diplôme complet. Pour les premiers, on vous conseille plus que fortement de ne partir que pour le deuxième ou troisième cycle (le Grundstudium ou le Hauptstudium).
Si vous désirez effectuer toutes vos études en Allemagne, vous aurez évidemment bien plus le choix de votre université.
Pour quel prix ?
Grande, grande différence avec le système universitaire français ! Jusqu’à la ratification du processus de Bologne, les établissements allemands accueillaient leurs étudiants sans frais d’inscription. Avec la réforme LMD, l’Allemagne est passé du tout au tout : de zéro euros, le prix pourrait s’élever aujourd’hui à 500 € par semestre. Certaines universités ont cependant choisi de continuer à ne pas faire payer de droits de scolarité.
N’ayez pas de regrets trop vite : il semblerait que les étudiants étrangers échappent à cette nouvelle réforme !
Par ailleurs, les étudiants allemands doivent payer une cotisation par semestre. Cela donne droit à ce que les universités allemandes appellent un « ticket semestriel » : il fait notamment office de carte de transports en commun. Contrairement aux frais d’inscription, cette cotisation varie selon les universités.
On ne saurait trop vous conseiller, pour les droits d’inscription comme pour la cotisation semestrielle, de vous renseigner établissement par établissement.
