Les chiffres de l’Observatoire national de la Vie Étudiante sont flagrants :
75 % des étudiants exercent une activité rémunérée. Parmi eux, 29 % ne sont concernés que par des jobs estivaux. Néanmoins, restent 10 % dont la profession est intégrée aux études (stages conventionnés, notamment), 24 % ont un job, 13 % ont une activité qui concurrence les études (L’OVE se base sur un travail au moins à mi-temps, au moins six mois par ans pour qualifier un contrat de « concurrentiel ».). Ces travails sont effectués à 14,2 % par des catégories sociales populaires contre 11,7 % pour les enfants de cadres supérieurs.
Par ailleurs, au cœur de la fréquence de l’exercice pendant l’année universitaire pour les étudiants salariés,
ils sont 25 % à travailler de manière concurrentielle aux études, 30 % « régulièrement mais moins longtemps », 27 % occasionnellement et 18,5 % à temps plein.
L’observatoire de l’ANPE, dans son annuaire statistique de 2008, relève quelques fluctuations selon les niveaux d’études. Les étudiants de niveau CAP/BEP sont ainsi les plus enclins à travailler, avec 42 %. A l’inverse, les niveaux inférieurs au CAP sont 11,5 %. Notons d’ailleurs, entre décembre 2003 et décembre 2007, une baisse de l’activité d’environ 5,7 % : ils étaient 820 000 en 2003 puis 650 000 en 2007.
Toutefois, par rapport à 1990, la hausse est plus que sensible :
ils étaient 12 % de travailleurs contre 19,2 % aujourd’hui, selon l’INSEE cette fois.
Le travail étudiant reste dû aux besoins financiers et particulièrement alimentaires, ce que les chiffres comparant les activités des jeunes de milieux populaires et de milieux élevés démontrent.
Le gouvernement, de son côté, encourage ces activités par deux mesures : d’une part,
la défiscalisation des revenus qui permet ainsi de les cumuler aux bourses ; d’autre part
les contrats étudiants, qui permettent aux directeurs d’établissement d’embaucher des jeunes à condition que le contrat ne dépasse pas un mi-temps.