Télécom ParisTech et Télécom SudParis, deux très grandes écoles d'ingénieurs généralistes du numérique, envisagent leur fusion à l'échéance de leur arrivée sur le campus Paris-Saclay en 2019. Les directeurs de ces deux écoles de l'Institut Mines-Télécom lancent une étude de faisabilité dont les résultats seront remis en janvier 2017. L'objectif commun est de créer la Grande école nationale de référence sur le numérique, en réponse aux enjeux économiques et sociétaux.
A leur initiative, Yves Poilane et Christophe Digne, directeurs respectivement de Télécom ParisTech et de Télécom SudParis, ont été missionnés par l'Etat pour conduire d'ici janvier 2017 l'étude de faisabilité de la fusion de leurs écoles. Leur co-localisation prochaine sur le campus Paris-Saclay, à horizon de 3 ans désormais, crée l'opportunité de ce rapprochement.
Fondée sur un socle académique solide dans le domaine du numérique et sur une culture industrielle commune, l'ambition partagée est de bâtir la grande école de référence du numérique. Celle-ci devrait proposer un cursus ingénieur généraliste unique, dont l'objectif serait qu'il recrute, pour ce qui concerne les CPGE, sur le Concours Commun Mines Ponts, auquel la proposition sera faite. Cette école aura vocation à multiplier les interactions interdisciplinaires avec les acteurs académiques et industriels, pour leur apporter la composante numérique aujourd'hui incontournable.
Créer la Grande école nationale de référence du numérique
Yves Poilane rappelle « En nous positionnant comme le collège de l'innovation par le numérique de Paris-Saclay, nous entendons participer à la réponse aux enjeux économiques et aux défis sociétaux du XXIème siècle. Nous savons que le numérique change le monde et nous voulons y contribuer activement ! »
Pour Christophe Digne « En nous unissant pour relever le défi de la contribution de l'enseignement supérieur à la révolution numérique, nous pouvons en effet ambitionner de mieux former les ingénieurs de demain à des enjeux de plus en plus complexes et pluridisciplinaires, en couvrant mieux la totalité des disciplines relevant du numérique et des secteurs d'activités majeurs qu'il impacte, ce qu'aucune des deux écoles ne peut faire seule. En outre, nos équipes avaient déjà des collaborations au sein de Institut Mines-Télécom et celles-ci se sont accélérées ces 5 dernières années avec notre participation commune à l'Université Paris-Saclay.»
Apporter une valeur ajoutée encore plus forte aux partenaires des écoles
Ce projet de rapprochement apparait comme une évolution naturelle ; avec
24 000 alumni, une capacité à former 1 000 nouveaux diplômés par an, la nouvelle école pourrait avoir une notoriété et une attractivité accrues, vis-à-vis des étudiants comme des entreprises. L'horizon de l'installation commune à Palaiseau en 2019 est un objectif temporel réaliste et symbolique pour la fusion des deux écoles.
Au-delà de Télécom ParisTech et de Télécom SudParis, de réels bénéfices sont aussi attendus pour d'autres parties prenantes : l'Institut Mines-Télécom qui, avec cette fusion, disposerait d'une « école-phare » encore plus forte dans le domaine du numérique ; l'Université Paris-Saclay, à laquelle la nouvelle école contribuerait encore plus largement en formation, recherche et innovation ; et enfin, les collectivités territoriales (Paris-Saclay, Grand Paris Sud et, plus largement, l'Essonne) qui hébergeraient sur Palaiseau et sur Evry une grande école du numérique plus attractive.
Une étude en mode collaboratif
Il s'agit maintenant de partager l'état des lieux des écoles, qualifié et quantifié, de définir une ambition stratégique tirant au mieux parti de leurs compétences, d'identifier les points sensibles et les risques relatifs à ce projet et de proposer son organisation et son phasage, si le projet est confirmé.
Pour Philippe Jamet, le directeur général de l'Institut Mines-Télécom, « L'étude de cette fusion est d'ailleurs en totale cohérence avec la stratégie de l'Institut Mines Telecom quant à sa présence dans Paris Saclay»
Le comité de pilotage de l'étude réunira les présidents des deux Conseils d'Ecole, le directeur général de l'Institut Mines-Télécom et le ministère de tutelle. L'étude prévoit des consultations des instances de gouvernance, des auditions des parties prenantes, des travaux collaboratifs par binômes de membres de la direction des 2 écoles et une sollicitation des réseaux sociaux.
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