Depuis 20 ans, la Fédération Gay-Lussac, qui rassemble les 19 écoles de chimie et génie chimique de France, effectue une enquête* sur l'insertion professionnelle de ses jeunes ingénieurs.
4500 anciens élèves sortis des établissements entre les années 2009 et 2013 ont répondu à l'enquête, ce qui porte le taux de participation à plus de 60% de l'ensemble des promotions concernées.
Quelles tendances en 2014 ?
- 80% des diplômés signent leur premier contrat de travail moins de deux mois après l'obtention de leur diplôme. C'était déjà le cas pour les promotions 2009/10/11 et 12 testées l'an dernier.
- 90% se déclarent en activité professionnelle en relation à leur formation.
- 45% de ces diplômés sont aujourd'hui des femmes.
- Plus de 60% des diplômés des 5 dernières promotions travaille dans des entreprises de plus de 500 salariés. La grande majorité d'entre eux sont recrutés avec des contrats CDI, mais une tendance se confirme montrant une augmentation du taux de contrats CDD transformés le plus souvent en CDI au bout de quelques mois dans l'entreprise qui les a recrutés.
- Parmi les domaines d'activité auxquels sont affectés les anciens élèves, on observe une prédominance des activités techniques et/ou scientifiques (R&D et bureau d'études, ingénierie) : un peu plus de 30% comme c'était déjà le cas l'an dernier. Mais on enregistre aussi des taux de l'ordre de 10% pour des fonctions de production, de services techniques, d'études de qualité ou sûreté de fonctionnement ainsi que pour les activités de commerce ou de marketing...
- Une tendance se confirme également depuis plus de dix ans : le métier d'ingénieur chimiste ne conduit à travailler dans l'industrie chimique traditionnelle que pour 35% des diplômés. 10% d'entre eux travaillent spécifiquement dans les secteurs de l'énergie, de l'agroalimentaire, des sous-traitants de l'automobile ou l'aéronautique, des éco-industries ou dans divers bureaux d'études.
- Enfin, les salaires de recrutement, repartis à la hausse en 2012, après une baisse temporaire de 6% enregistrée pour les promotions 2009 et 2010, se stabilisent avec un niveau moyen de 34k€.
L'enquête 2014 apporte, une fois encore, un démenti complet à la difficulté d'employabilité des jeunes ingénieurs formés à la chimie et au génie chimique dans notre pays et montre l'important degré d'insertion de nos diplômés dans l'ensemble du tissu industriel.
* Par souci de cohérence et de lisibilité, l'enquête de la Fédération Gay-Lussac a été effectuée dans le cadre de celle organisée par la Conférence des Grandes Ecoles et s'en différencie seulement par un questionnaire plus complet et une période d'observation des carrières d'une durée de 5 ans au lieu de 3.