Alors que les chiffres annuels du baromètre « Les Français et la création » d’entreprise annonçaient en janvier que 69% des jeunes avaient envie de créer une entreprise (+ 22 points en 1 an), les
18-30 ans représentent 30% des porteurs de projets reçus par les CCI, soit une surreprésentation significative par rapport à l’ensemble de la population.
Un pari risqué, mais calculé !
Les jeunes porteurs de projet ont un sentiment aigu du risque pris en créant une entreprise.
Ainsi, 67% considèrent qu’ils prennent un risque important, 28% en sont même totalement convaincus.
Cette perception très majoritaire du risque encouru est aussi un signe de la maturité des jeunes porteurs de projet qui ne s’engagent pas dans l’aventure entrepreneuriale sans mesurer les conséquences de leurs intentions.
Les jeunes se voient parfaitement dans la peau d’un chef d’entreprise
Loin des stéréotypes, 93% des jeunes porteurs de projets n’ont en effet aucun mal à s’imaginer dans le rôle du chef d’entreprise, qui représenterait d’ailleurs pour 81% d’entre eux
une ascension sociale. 52% estiment que
le regard des autres sur eux changera s’ils créent une entreprise.
La volonté de conquête, de relever un défi, qui caractérise les jeunes porteurs de projet se traduit par un sentiment de fierté unanimement éprouvé :
97% déclarent en effet qu’ils se sentiraient fiers de créer ou reprendre une entreprise, et 77% estiment même qu’ils en seraient « très fiers », alors que ce taux n’est que de 64% en moyenne sur l’ensemble des porteurs de projet.
Si 65% des 18-30 ans ont pour objectif de
créer leur propre emploi, 67% ont pour autant le sentiment de
prendre un risque en créant leur entreprise.
Ils sont 71% à estimer que le
goût d’entreprendre n’est pas inné et qu’il peut s’apprendre avec le temps.
Pour les jeunes créateurs, les
qualités principales pour diriger une entreprise sont, avant tout :
le sérieux et la capacité de travail (66%)
le relationnel, le commercial (45%)
le courage et la persévérance (31%)
La capacité à manager, fédérer, ou le goût du risque et l’énergie ne réunissent que 14% des suffrages.
Plus surprenant, le leadership et le charisme arrivent en dernier avec seulement 7% des réponses.
Les jeunes porteurs de projets font preuve de « sagesse » : c’est un risque assumé
Les 18-30 ans ne foncent pas sans réflexion, ils font preuve d’une
grande maturité dans l’élaboration de leur projet.
S’ils ont moins de fonds propres pour créer (58% investiront moins de 5 000 euros), ils ont également des
projets moins ambitieux que leurs aînés, avec des besoins de financements moindres : de moins de 20 000 euros pour la majorité.
Ils se lancent de fait moins souvent seuls que leurs aînés (53% contre 59%), faisant
appel à un ou plusieurs associés (27% d’entre eux).
Leurs
délais de réflexion sont plus longs que la moyenne : 29% mûrissent leur projet depuis un à deux ans, tandis que 23% y réfléchissent depuis deux à cinq ans.
Pour pouvoir mener à bien leur projet, les jeunes mettent
en priorité le besoin d’accompagnement, de conseil (50% des réponses), et
estiment l’obtention d’un prêt déterminant (45% d’entre eux). Ils considèrent que la simplification des démarches administrative serait de nature à accélérer leur passage à l’acte.
A propos de CCI – Entreprendre en France :
Les Chambres de Commerce et d’Industrie ont mis en place un dispositif d’appui et d’accompagnement des créateurs et repreneurs d’entreprises : CCI-Entreprendre en France.
C’est aujourd’hui le premier réseau des professionnels de la création et de la reprise d’entreprise, présent sur l’ensemble du territoire (métropole et DOM-TOM inclus). Il propose une offre complète de services afin d’accompagner les entrepreneurs, de la prise en compte de la simple idée à l’accomplissement des formalités administratives et au suivi de la pérennité des entreprises.
Chaque année, plus de 250 000 porteurs de projet poussent les portes d’entrée des 234 espaces Entreprendre des Chambres de Commerce.