Depuis 2015, LocService.fr a étendu son concept de mise en relation inversée à la colocation entre particuliers. Cinq ans plus tard, le site est devenu l'un des acteurs majeurs de la colocation en France, lui permettant ainsi de proposer un observatoire du marché de la colocation avec des données parfois inédites. Quels sont les loyers pratiqués ? Quel est le profil des colocataires ? Quelles sont leurs motivations ? Quelles sont les villes les plus tendues sur ce marché ? Retrouvez tout ce qu'il faut savoir sur le marché de la colocation en France en 2020 dans cette étude.
Sur l'échantillon d'offres analysé par LocService.fr, le loyer moyen d'une chambre en colocation s'élève à 427 € charges incluses au niveau national, en hausse de 1,42 % par rapport à la même étude réalisée l'année dernière. La colocation confirme ainsi son statut de moyen le plus économique pour se loger : pour un studio en location classique, il faut en moyenne débourser 515 € soit 21 % plus cher.
Il y a bien entendu de fortes disparités selon les secteurs.
En province, le loyer moyen en colocation est de 383 € contre 529 € en Ile-de-France, et 710 € à Paris. Dans la capitale, le loyer est si élevé qu'il dépasse le budget moyen des candidats (667 €) !
58 % des recherches de colocation ciblent la province, 42 % l’Ile-de-France. Parmi ces dernières, 14 % ciblent la grande couronne, 27 % la petite, et 59 % Paris.
LocService a dressé un top 5 des grandes villes dans lesquelles le marché est le plus tendu en colocation. Sans surprise, Paris est en tête avec 8,2 demandes pour 1 chambre libre. C’est ensuite Lyon qui vient se classer en second (5,4 demandes par chambre), puis Angers en troisième (5 demandes par chambre). Cette dernière était absente du top 5 en 2019, ce qui démontre une hausse de son attractivité. Bordeaux et Nantes viennent compléter ce classement avec respectivement 4,9 et 4,6 demandes par chambre.
A l’inverse, Saint-Etienne est la ville la plus « facile » pour les candidats : on y compte environ 2 chambres pour 1 demande.
Il est intéressant de noter que l’on observe un décalage entre les zones de recherche des candidats, et les zones où les chambres sont disponibles : alors que 42 % des recherches en France ont ciblé la région parisienne, celle-ci ne disposait que de 29 % des chambres disponibles. Au contraire, la province a été concernée par 58 % des demandes alors qu’elle recensait 71 % des chambres disponibles.
Dans près de 90 % des cas, les recherches se font individuellement (une personne par recherche). Les recherches faites pour 2 chambres simultanées concernent 9 % des cas. D’après l’étude des souhaits des colocataires, il ressort que la taille idéale d’une colocation est de 3 personnes.
La grande majorité des recherches (78 %) sont pour une durée indéterminée, alors que 20 % concernent des durées inférieures à un an.
Concernant les critères de sélection, certains se révèlent plus importants que d’autres. Ainsi seuls 7 % exigent d’être entre étudiants, 1 % entre couples, 1 % dans une colocation avec enfants (notamment pour les familles monoparentales). Cependant, les animaux et les fumeurs sont refusés dans 14 à 19 % des cas.
L’âge des colocataires est un critère plus déterminant. 23 % des candidats déclarent rechercher des profils de moins de 30 ans, et seul un candidat sur trois accepte des profils ayant plus de 50 ans.
Bien que la majorité (88 %) des recherches soit mixte, les femmes sont plus nombreuses à rechercher des colocations du même sexe : 19 % des femmes ciblent uniquement des colocations entre femmes, alors que seuls 3 % des hommes exigent une colocation 100 % masculine.
Contrairement à ce que l’on pourrait attendre, la colocation n’est pas l’apanage des étudiants. Ainsi 55 % des candidats sont étudiants, 41 % sont actifs et 6 % sont retraités ou sans activité. Ils disposent (eux ou leur garant) en moyenne de revenus équivalents à 1.729 € mensuels et leur âge moyen est de 27 ans. 76 % ont moins de 30 ans, 6 % plus de 50 ans.
Lorsque les candidats sont interrogés sur les avantages qu’ils préfèrent dans le concept de la colocation, ceux qui ressortent le plus sont (choix multiples possibles) :
On se rend ainsi compte que l’importance de l’aspect social. Un sondage similaire concerne les choses qu’ils détesteraient le plus dans une colocation, les 3 propositions arrivant en tête sont :
Rappelant le fameux film l’Auberge Espagnole, les colocations n’ont aucun mal à être multilingues : ainsi outre le français, les langues les plus parlées au sein des colocations sont l’anglais (72 %), l’espagnol (24 %), et l’allemand (9 %)
Méthodologie : Etude réalisée à partir des données issues exclusivement de LocService.fr, à partir d’un échantillon de 86.918 demandes et 59.448 offres de colocation déposées sur le site sur les 12 derniers mois.
Comprendre la colocation. Trouver un logement étudiant moins cher en partageant celui-ci avec un autre étudiant. Vive la colocation !