Sébastien Papot, chercheur à l'Institut de chimie des milieux et matériaux de l'Université de Poitiers (IC2MP), s'est vu remettre vendredi le Prix Pierre Fabre de l'innovation thérapeutique pour ses travaux sur le ciblage d'agents anticancéreux afin de lutter plus efficacement contre le cancer.
Du 2 au 4 juillet a eu lieu la 50e édition des Rencontres internationales de chimie thérapeutique. La Société de chimie thérapeutique et les Laboratoires Pierre Fabre ont remis à cette occasion et pour la première fois le Prix de l'innovation thérapeutique à un chercheur de l'Université de Poitiers : Sébastien Papot.
DES MOLÉCULES INTELLIGENTES CONTRE LE CANCER
À la tête du groupe Systèmes moléculaires programmées de l'équipe Synthèse de l'IC2MP, Sébastien Papot tente depuis plusieurs années de développer des « molécules intelligentes » capables de reconnaitre et de détruire des tumeurs cancéreuses. Les résultats sont là puisque les systèmes chimiques étudiés en laboratoire sont plus efficaces que les médicaments actuellement sur le marché pour traiter les tumeurs du poumon, du pancréas, du sein, de la tête et du cou chez la souris. « L'efficacité thérapeutique des systèmes chimiques développés montrent des résultats très supérieurs aux traitements classiques, et sans effets secondaires » indique Sébastien Papot.
DÉVELOPPER LES PARTENARIATS POUR CONTINUER LES RECHERCHES
Lorsque l'on interroge le chercheur sur les raisons pour lesquelles son équipe n'expose ses résultats que sur certains types de tumeurs, il répond que ce n'est qu'une question de financements : « Tester le dispositif sur une tumeur en particulier coûte environ 5 000 €. Pour quatre tumeurs, nous avons besoin de 20 000 €. Développer le protocole chez l'homme nous coûtera 1 500 000 € ». Pour pallier à ces nécessités financières, développer des partenariats solides est essentiel.
Grâce au Prix Pierre Fabre pour l'innovation thérapeutique, Sébastien Papot espère obtenir une visibilité supplémentaire pour son équipe et son laboratoire : « Le prix va nous permettre de gagner en lisibilité pour nos projets et de multiplier les échanges avec les industries pharmaceutiques ». L'objectif est évident : diffuser les résultats des recherches du laboratoire pour permettre de développer en réseaux de nouveaux concepts de médicaments, à la fois efficaces contre différents types de tumeurs et présentant un minimum d'effets secondaires.
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