Petite leçon d’optimisme en ce début d’année : créer son entreprise à 20 ans, lorsqu’on est encore étudiant, c’est possible ! Chaque année, ils sont plusieurs dans ce cas à Novancia. Si motivés qu’ils n’attendent pas la fin de leurs études pour se lancer.
Focus sur 7 de ces jeunes entrepreneurs (en pièce-jointe) :
Quelques points communs entre ces étudiants entrepreneurs dont les témoignages vont à l’encontre d’un certain nombre d’idées reçues :
Pour nos jeunes entrepreneurs, « la création est un moyen de réaliser ses projets, ce n’est pas une finalité en soi » (Pierre Trehorel).
Tous ces entrepreneurs ont privilégié la création d’une société, preuve qu’ils ambitionnent de développer leur activité.
Ils évoquent notamment :
Pour Noreen O’Shea et Maxime Jore, enseignants-chercheurs à Novancia, « c’est une nouvelle tendance, car leurs ainés étaient plus frileux ».
Tous les étudiants/créateurs interrogés nous l’ont dit : c’est une expérience incomparable qui leur permet de développer de nouvelles compétences. La plupart sont partis de pas grandchose et n’ont donc « pas grand-chose à perdre ». Si le succès n’est pas au RDV, ils pourront passer sans difficulté au salariat. En revanche, si leur entreprise tourne bien, ils entendent bien rester leur propre patron.
Inspiré par le tee-shirt d'un ami, Arnaud Gautier imagine un tee-shirt qui crée du lien social grâce à un QR code (ces fameux codes-barres nouvelle génération). Armé de son fer à repasser et d'un transfert, il fabrique lui-même le 1er prototype. Lorsqu'il le porte, les gens qu'il rencontre dans la rue ou en soirée peuvent ainsi flasher (= scanner) le code imprimé sur son tee-shirt pour accéder à son profil personnel sur les réseaux sociaux.
L'étudiant ne tarde pas à enregistrer les 1ères commandes. Difficile d'y faire face avec son seul fer à repasser ! Il imagine donc le même système sur un bracelet composé d'un lien et d'une plaque de métal où le QR code est gravé. Un graveur, séduit par l'idée et la motivation du jeune inventeur, accepte de concevoir un prototype gratuitement.
Parallèlement à ses études, Arnaud lance son entreprise. Le jeune homme crée son site internet, communique sur son produit. Il est contacté par de grandes entreprises dans la foulée.
Après l'obtention de son Bachelor (Bac+3), il s'accorde une année de césure pour se consacrer pleinement au développement de son activité et s'entoure. Son père, réticent à ses débuts, le suit de près. Arnaud fait également appel aux services d'un informaticien pour plancher sur un progiciel adapté. Les détenteurs du bracelet peuvent mettre à jour eux-mêmes leurs informations sur une interface dédiée, aussi souvent qu'ils le souhaitent. Leurs contacts sont ainsi redirigés vers des informations actualisées. Le bracelet conçu par Arnaud fait office de carte de visite évolutive !
Pour lui, être jeune constitue une vraie opportunité pour se lancer : « on a moins à perdre et pas de foyer à charge. Même si on se loupe, c'est une super expérience sur le CV ». Pour preuve : plusieurs entreprises dont quelques clients, l'ont démarché pour l'embaucher. Mais son projet lui tient trop à coeur... ses études aussi !
Pierre Trehorel est au collège lorsque les téléphones multimédias apparaissent sur le marché. Féru de nouvelles technologies, il lance SPVFrance, un portail dédié au sujet. Impossible de créer son entreprise lorsqu'on est mineur à l'époque, il demande donc à son père d'être responsable légal pour pouvoir se lancer. Il a alors 16 ans. Pour Pierre, créer une entreprise n'est pas une fin en soi ni une vocation qu'il s'est découverte un beau jour. « C'est un moyen de mener à bien des projets lorsqu'on détecte une idée, une opportunité ». Et des projets, Pierre en a plein !
En parallèle de sa dernière année de lycée, il effectue une mission chez BNP Paribas, au sein de la division Internet & Mobile. Il travaille ensuite pour Ernst & Young sur les problématiques de mpaiement puis pour Microsoft (où il travaille encore actuellement).
Avec 3 amis, blogueurs comme lui, il lance les « MixBlog », soirée permettant aux blogueurs de se rencontrer et d'échanger. Après 3 éditions, dont la dernière sur la Tour Eiffel, le jeune homme fait évoluer le concept et organise, en novembre 2010, la première édition des Golden Blog Awards, cérémonie récompensant les meilleurs blogueurs, soutenue notamment par la Mairie de Paris.
1 200 blogueurs participent à la première édition (6 000 à l'édition 2012). L'opération fait un véritable carton
Pour développer ses connaissances, Pierre intègre le Bachelor de Novancia parce qu'il est axé sur la pédagogie par projet et lui permet de bénéficier de l'expertise de la CCI Paris Ile-de-France.
Quand on lui demande pourquoi s'être lancé si jeune, la réponse de l'entrepreneur est sans appel :
« pourquoi attendre quand on a une bonne idée ? »
Valentin Collin et Thomas Gesland se rencontrent au collège, à Vannes. Passionnés de nouvelles technologies (voire franchement Geeks), ils s'amusent à réaliser des films d'animation ensemble puis s'essayent à la conception d'applications pour iPhone. A 16 ans à peine, ils se font remarquer en lançant une version low cost (à bas prix) d'une application très connue : «I am rich » (= je suis riche).
Leur appli fait le buzz ! Ils sont même contactés dans la foulée par une personne d'Apple aux Etats-Unis qui s'intéresse à leur réalisation !!!
Valentin et Thomas décident ensuite de se lancer dans la réalisation d'applications plus sérieuses :
sur le métro et les départements notamment. Ils conçoivent également des jeux. Les 2 amis attendent impatiemment leurs 18 ans pour créer officiellement leur entreprise. C'est chose faite en mars 2012. Après avoir conçu des applications pour leur propre compte, ils en réalisent pour le compte d'entreprises (sur iPhone, iPad, Mac, Android et Windows Mobile).
Bilan à ce jour : 1,5 millions de téléchargements dans le monde, toutes applications confondues !
Les 2 jeunes entrepreneurs se diversifient progressivement et proposent leurs services pour la réalisation de sites internet, le marketing mobile, le conseil pour optimiser la visibilité des applications et monétiser leur audience... En cas de pic d'activité, ils peuvent compter sur leur réseau d'amis auto-entrepreneurs travaillant dans l'informatique.
Pour eux, l'âge n'est pas un obstacle pour créer. Pour preuve, leurs interlocuteurs oublient souvent qu'ils sont étudiants. Avec le recul, Valentin et Thomas se félicitent d'être entrés sur le marché des applications mobiles au bon moment. « En 2009, beaucoup de jeunes pouvaient se lancer.
Désormais, le marché arrive à une certaine maturité : les grosses entreprises l'ont investi et disposent d'importants budgets pour mettre en avant leurs applications, il devient donc plus difficile de rivaliser » expliquent-ils. Mais forts de leur expérience, ils ont su évoluer et diversifier leurs activités.
C'est l'histoire de 2 amis d'enfance. Pierre Ferry, diplômé d'un Master en design industriel et passionné de dessin, peint des toiles dans son garage. Victor Frances, étudiant à Novancia, est passionné d'internet. Il a développé des compétences dans le webmarketing et le référencement lors d'un stage à Londres.
Pierre étant en recherche d'emploi, Victor lui propose de créer un site internet pour exposer (et vendre) ses toiles. Une belle vitrine permettant à chacun des 2 amis de valoriser son expertise : dans le dessin pour Pierre, et l'internet pour Victor.
Victor crée le site en une nuit. Les statuts de l'entreprise lui prennent à peine plus de temps : un week end (ça aide d'être étudiant à Novancia et d'être issu d'une famille de juristes !) Le site Rueleonard.com voit le jour en novembre 2012. Il propose des toiles réalisées à la main (par Pierre) et personnalisables par le client. De l'art participatif en somme : le client peut choisir les différents éléments composant son tableau et ainsi être sûr d'acquérir une oeuvre unique pour un prix raisonnable (30 à 70 euros la toile).
Pour Victor, créer pendant les études « c'est un bon timing. Ça permet de s'appuyer sur les ressources et les conseils de l'école. C'est une façon de s'occuper intelligemment et surtout, ça donne du contenu à nos CV». Il espère que l'entreprise va se développer suffisamment d'ici l'obtention de son diplôme pour pouvoir en vivre ensuite. Affaire à suivre !
Lors d'un stage en 1ère année de Bachelor à Novancia, Bastien Kompf découvre les ficelles du métier de promoteur immobilier. Le jeune homme se rend compte des difficultés rencontrées par les candidats à la location et du temps perdu en visites, paperasse et contacts téléphoniques qui n'aboutissent pas toujours. Idem pour les propriétaires submergés de candidatures.
Pour leur faciliter la vie, il imagine le Meetic de la location immobilière : un site internet où propriétaires et candidats à la location indiquent leurs critères, souvent nombreux (quartier, loyer, surface ...) pour ne sélectionner que les contacts correspondant parfaitement à leurs souhaits. Les futurs locataires précisent également leurs revenus et leurs garanties, critères déterminant pour les propriétaires. A la clé : un gain de temps pour tout le monde.
En 3ème année de Bachelor, Bastien intègre l'incubateur de Novancia pour donner un coup d'accélérateur à son projet, qu'il lance l'année suivante (décembre 2011).
Son entreprise, Innov'online SAS édite aujourd'hui 3 sites internet :
· Quitter sa location - www.quitter-sa-location.com
· Futur Locataire - www.futur-locataire.com
· Union des Bailleurs de France - www.uniondesbailleursdefrance.com
Outre un outil de matching permettant aux propriétaires et aux locataires d'identifier les contacts correspondants à leurs exigences, ces sites proposent des conseils, outils et services personnalisés (gestion locative, guide de location etc ...)
Bastien avoue que ce n'est pas tous les jours facile d'être chef d'entreprise et que le sommeil est difficile à trouver certaines nuits. Mais il ne regrette rien. « S'il y a un moment pour créer, c'est quand on est jeune : on n'a pas encore de famille à charge et on a tout le monde avec soi : sa famille, ses profs, ses amis de promo dont certains sont créateurs aussi et avec lesquels on peut échanger des tuyaux. C'est stimulant, ça permet d'avancer plus vite ».
Cédric Bernard planche actuellement sur le lancement d'un réseau social dédié aux rencontres amicales. L'idée de ce concept a germé lors d'un voyage avec ses parents à Shanghai.
Las des visites culturelles avec ses parents, le jeune homme avait envie de rencontrer des jeunes de son âge pour faire des sorties de son âge (boîtes de nuit, bars...) Il identifie quelques sites internet, poste des messages dans ce sens et obtient plus de 40 réponses en une journée.
De retour à Paris, il se renseigne pour voir s'il existe un réseau social permettant aux personnes situées dans une même ville de nouer ce type de contacts et de se rencontrer autour d'évènements ou de sorties. Un réseau social où le virtuel serait au service de rencontres bien réelles. Il en existe un, qui rencontre un grand succès (preuve qu'il existe un marché) mais Cédric à des idées pour différencier son offre. Cela le conforte donc dans l'idée qu'il y a une opportunité.
Il se donne un an pour réaliser son projet ... mais ne prévoit pas pour autant d'interrompre ses études. Il ambitionne d'aller jusqu'en Master pour « apprendre un maximum de choses et être capable de développer mon projet ».
Comme plusieurs étudiants entrepreneurs, il souligne l'intérêt de créer pendant les études pour bénéficier des conseils et de l'accompagnement de ses professeurs, qu'il voit chaque jour. « ça permet d'être bien entouré ».
Le site est actuellement en phase de test et devrait être lancé d'ici l'été.
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