Un an après la signature d'un accord d'ouverture au Burkina Faso d'une classe préparatoire pour les jeunes filles africaines issues de terminales scientifiques, l'EPF, école d'ingénieurs et 2iE, école d'ingénieurs au Burkina Faso, membres de la Conférence des Grandes Ecoles qui délivrent des diplômes accrédités par la CTI, concrétisent leur projet qui porte le nom de « Ingénieures en Afrique » ; elles lancent leur procédure de recrutement de 30 élèves, jeunes filles d'Afrique subsaharienne, pour la prochaine rentrée de septembre 2012. Afin de financer ce programme dont l'investissement initial est de 100 k€ en équipements pédagogiques, « Ingénieures en Afrique » lance un appel au don et à la générosité auprès des entreprises françaises et des grandes institutions internationales pour qu'elles deviennent des partenaires financiers. Elles peuvent soutenir ce projet par des donations en capital ou par le versement de bourses annuelles allouées aux étudiantes et ainsi contribuer à créer les élites féminines dont l'Afrique et les entreprises ont tant besoin pour accompagner la croissance de ces régions. Ce projet a l'ambition de relever un défi essentiel : éveiller la vocation aux métiers de l'ingénieur en levant les obstacles - financiers, culturels et sociaux - qui, aujourd'hui encore, freinent l'accès des jeunes filles africaines à l'enseignement supérieur. Plusieurs grandes entreprises ont déjà manifesté leur intérêt pour ce projet ainsi que des institutions comme l'Agence Universitaire de la Francophonie et des personnalités comme Mme Rachida Dati, Maire du 7ème arrondissement de Paris, Député européen, ancien Ministre, « marraine » de ce programme.
Une formation scientifique de très grande qualité
Même si les jeunes filles africaines sont bien présentes et repérées grâce à leurs excellents résultats dans les meilleurs lycées d'Afrique Sub-saharienne francophone, elles ne rejoignent que trop rarement les formations d'ingénieurs ou universitaires en Afrique ou en France. Outre les traditions familiales et sociales, le coût des formations d'ingénieurs est un frein majeur à leur promotion professionnelle et personnelle. Ainsi, après une sélection sur dossier, les bachelières scientifiques suivront deux années de cycle préparatoire généraliste sur le campus de 2iE à Ouagadougou, établissement d'enseignement supérieur et de recherche africain international, qui accueille des étudiants de plus de 25 nationalités. Elles pourront ainsi acquérir les connaissances fondamentales, scientifiques, techniques et humaines qui leur permettront de suivre des études d'ingénieur, construisant ainsi leurs projets personnel et professionnel. Elles pourront ensuite intégrer des établissements d'enseignement supérieur africains, des écoles d'ingénieurs françaises et européennes ou une L3 universitaire. Mais au-delà de la formation et du fait que la poursuite d'études est garantie dans l'un des établissements partenaires après les 2 ans de classe préparatoire, une attention particulière sera portée aux conditions de vie des jeunes filles durant leur scolarité : hébergement et vie en milieu sécurisé, accès aux installations sportives, associatives et culturelles du campus de 2IE à Ouagadougou, tutorat individuel, etc.
Aider les talents au-delà des frontières
L'EPF, école d'ingénieurs généralistes fondée par l'une des premières ingénieures françaises, a été pionnière en matière de formation des femmes ingénieures. Elle a inscrit dans son objet la mission de « concourir à la formation supérieure des femmes dans les domaines scientifiques et techniques », explique Jean-Michel Nicolle, directeur de l'EPF et « ce devoir depuis la création de l'école en 1925 ne s'arrête pas à nos frontières. Depuis, déjà de nombreuses années, l'EPF est étroitement liée à l'Afrique par de riches partenariats. C'est pourquoi nous avons décidé de mettre notre expertise, en association avec la Fondation 2IE, Ecole d'ingénieurs au Burkina Faso, au service d'une formation préparatoire d'excellence en Afrique dédiée, en priorité, aux jeunes filles d'Afrique subsahariennes. Le programme qui accompagnera à la rentrée prochaine 30 élèves, va naturellement se développer pour atteindre ensuite un flux annuel de 40 à 50 élèves dont 2/3 de filles. Mais pour mener à bien ce projet nous avons besoin du soutien financier des entreprises françaises et des institutionnels qui ont comme nous dans leur ADN le sens de l'engagement pour une meilleure répartition des chances et une économie durable. »
Soutenir ce projet, c'est investir dans la construction de l'Afrique de demain
En soutenant financièrement ce projet, les entreprises partenaires accompagneront activement la croissance économique de l'Afrique et deviendront les acteurs engagés dans la promotion de la femme ingénieure dans la société africaine. Elles contribueront à former leurs futurs cadres féminins pour accompagner leur développement. Les entreprises peuvent soutenir de plusieurs manières le projet « Ingénieures en Afrique » soit par une dotation en capital, soit par des bourses annuelles allouées aux étudiantes pendant une durée minimale de 2 ans.
Le statut de Fondation reconnue d'utilité publique de l'EPF permet d'offrir aux entreprises françaises partenaires une réduction de l'impôt sur les sociétés (égale à 60% du montant du don).
Ce projet répond aux attentes des entreprises et des administrations présentes ou ayant des projets en Afrique, aux besoins croissants en compétences des organisations publiques et privées africaines soucieuses de mettre en œuvre une politique de mixité, de promouvoir ainsi l'accès au marché du travail de femmes cadres et dirigeantes africaines francophones et d'attirer des compétences adaptées aux exigences du développement économique.
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