La Rédaction
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots à nos lecteurs ?
Charlotte MEYER
Je m'appelle Charlotte Meyer, j'ai 18 ans et je suis actuellement étudiante en deuxième année à Sciences Po Paris. Journaliste jeune depuis quatre ans, je suis passée par plusieurs médias, lycéens ou nationaux, avant d'oser me lancer dans mon propre projet.
La Rédaction
Et cette passion de l'écriture, d'où vient-elle?
Charlotte MEYER
Ma passion pour l'écriture a commencé par la passion de la littérature. J'ai appris à lire avec les mots de Victor Hugo ou de Flaubert et, aussi loin que remontent mes souvenirs, je me vois toujours avec un livre ou un stylo à la main. Je pense que l'amour des lettres amène forcément à une forme de mimétisme, une nécessité de se raccrocher à ce qui nous a formés. C'est pourquoi ma première forme d'écriture a été celle de la fiction ; j'ai même franchement caressé l'idée, pendant toute une partie de mon adolescence, de vivre uniquement de ma plume. Puis en grandissant, mes idées romanesques se sont heurtées à la brutalité de la politique, au bouleversement de la société ; en fait, à la violence du monde. Et je me suis aperçue que l'écriture pouvait avoir d'autres fins, au point de devenir une arme. C'est de là qu'est né mon rêve de devenir journaliste.
La Rédaction
Une passion dévorante au point de vous conduire à lancer un nouveau media?
Charlotte MEYER
Je me souviens qu'il y a quelques années, quand je rédigeais des articles pour le journal de mon lycée, mon père m'avait déjà soufflé l'idée. Mais à l'époque, créer un nouveau média ne m'aurait pas effleuré l'esprit : la création d'un média jeune n'est pas une idée neuve, il faut voir le nombre de jeunes rédactions qui se forment en l'espace d'un an ! Il m'a fallu l'expérience de quelques-unes d'entre elles pour me déterminer. Les média par lesquels je suis passée ne m'ont procuré qu'une certaine déception : on nous demandait de la neutralité, de l'écriture blanche ; l'engagement était prohibé des lignes. Ce n'était pas ma conception d'un média jeune qui, selon moi, doit être un lieu d'échanges, de débat, de confrontations d'idées. C'est au sein de ma dernière rédaction que j'ai eu la chance de rencontrer des jeunes qui partageaient mon avis et qui ont fait le choix de me suivre jusqu'au bout. Ils ont une part intégrante dans ma détermination ; je ne pense pas que j'aurais trouvé le courage, ou même l'envie, de créer un nouveau média sans ces rencontres. Et je n'aurais jamais trouvé meilleure équipe pour ce projet.
La Rédaction
Quelle est l'ADN de votre Média ?
Charlotte MEYER
Combat, comme son nom l'indique, a été influencé par le journal du même nom tenu par Albert Camus. Il prône la diversité des opinions, des origines, des bords politiques ou des engagements, mais aussi des moyens. Il ne laisse en effet pas que la place au journalisme écrit, mais aussi vidéo ou par le dessin. Le but est de sortir de cette presse informative qui se rapproche parfois à de la retranscription Wikipédia. Nous voulons ainsi sortir de cette confusion entre « neutralité » et « indépendance » en redonnant la place au débat et à la polémique chez les jeunes.
La Rédaction
A qui s'adresse-t-il?
Charlotte MEYER
Combat s'adresse à tous les jeunes entre 16 et 26 ans qui auraient la volonté de s'engager ; des jeunes que l'actualité bouleverse, des jeunes qui ont besoin de s'exprimer, au travers de tous les moyens qu'un média peut lui fournir : écriture, télévisuelle, dessinée, radiophonique...
La Rédaction
Comment peut-on vous rejoindre ou vous aider?
Charlotte MEYER
Pour nous envoyer une lettre de motivation (encore une fois, à travers le moyen souhaité) ou pour nous poser vos questions, vous pouvez écrire à combat.jeune@gmail.com
Vous pouvez également visiter notre site : https://combatjeunewo.wordpress.com/
Ou notre page Facebook : https://www.facebook.com/combatjeune/?fref=ts
La Rédaction
Un dernier mot à nos lecteurs ?
Charlotte MEYER
Il y a quelques jours, je m'entretenais de ce projet sur un magazine en ligne où je suis rédactrice indépendante. Je me suis rapidement fait remettre à ma place par un autre rédacteur qui m'a accusé de « jeunisme » et qui m'a clairement fait comprendre que la « légende de la jeunesse » était dépassée. Que nous n'étions plus à l'époque où la jeunesse pouvait redonner une forme d'espoir à la société puisque l'Histoire nous avait appris qu'elle « ne valait pas mieux que les autres. » Bref, laissez la place à « ceux qui savent ».
Aux jeunes qui lisent ces lignes, je leur dirai donc : montrez à cette personne qu'elle a tort. Au sein de notre média mais aussi ailleurs, prouvez aux générations précédentes que nous avons aussi notre place sur la scène et que nous ne méritons pas d'être à ce point tournés en ridicule. Notre parole aussi a le droit, et même le devoir, d'exister.
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