Cette médaille récompense le premier travail d'un chercheur qui fait de lui un spécialiste de talent dans son domaine. Cette distinction représente un encouragement du CNRS à poursuivre des recherches bien engagées et déjà fécondes.
Mardi 22 mai 2012, Agnès Helmstetter, chargée de recherche au laboratoire ISTerre1, recevra la Médaille de bronze du CNRS. Elle lui sera remise par Michel Diament, directeur adjoint scientifique de l'Institut national des sciences de l'Univers du CNRS.
Les recherches d'Agnès Helmstetter portent sur les séismes et les mouvements de terrain.
Entrée au CNRS en 2005 au Laboratoire de géophysique interne et tectonophysique devenu ensuite Institut des sciences de la Terre, Agnès étudie les mécanismes de déclenchement des séismes et leurs aléas, elle analyse des éboulements, avalanches et effondrements souterrains grâce à des capteurs.
Par exemple, suite à l'effondrement qui a eu lieu le 9 janvier 2011 dans la carrière de ciment Vicat à Saint-Martin-le-Vinoux, Agnès et ses collègues ont réalisé une étude sur les causes et conséquences de cet événement géologique.
Lors de cet effondrement, une galerie située à 150 m de la surface a été détruite sur 80 m de long. Des fractures sont aussi apparues en surface et plusieurs maisons au hameau du Mas Caché ont été endommagées. De nombreuses observations ont été menées dans les mois qui ont suivi cet effondrement initial. Agnès Helmstetter a conduit ces observations approfondies de l'éboulement et des conséquences qu'il a pu avoir sur les habitations environnantes. Une étude qui est un exemple de l'apport de la recherche aux populations locales.
A l'écoute de la Terre
L'ensemble des données collectées lors de tels événements sont de précieux renseignements qui sont analysés afin de mieux localiser les sources, surveiller les instabilités. Dans certaines régions du monde, ces recherches novatrices, qui combinent théorie des systèmes complexes, analyse des données sismologiques et réflexion sur les aléas sismiques et gravitaires, sont capitales.
« On ne peut pas prédire les séismes, mais on peut identifier les zones les plus actives et quantifier l'aléa. » Les cartes ainsi réalisées aident notamment à définir le mouvement auquel un bâtiment doit résister. « Nous espérons aussi pouvoir détecter des signaux précurseurs avant un éboulement important. »
1 Institut des sciences de la Terre (CNRS / UJF / IRD / U. Savoie / IFSTTAR)
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