Alors que le rendez-vous demandé à l'Élysée pour les professionnels de l'apprentissage à la conduite vient d'être accordé, les représentations syndicales ayant entre-temps décidé de suspendre leur participation aux « simulacres » de concertation, le président de l'UNIC, Philippe COLOMBANI, veut rappeler l'état d'esprit positif de la profession et sa proposition phare pour une vraie réforme de l'apprentissage à la conduite.
« Oui, l'UNIC est favorable à une réforme de l'accession au permis de conduire.
Non, l'UNIC n'acceptera pas que cette réforme soit bradée au détriment d'une sécurité publique sacrifiée sur l'autel d'une démagogie arguant de façon incantatoire que tout est bon si le coût du permis de conduire baisse.
Oui, les professionnels rassemblés essentiellement sous la bannière de l'UNIC veulent apporter leur quote-part à cette mutation qu'ils jugent indispensable.
Non, ils n'accepteront pas d'être présentés, de façon mensongère et répétée, comme des nantis en situation de monopole alors qu'ils sont soumis à la libre concurrence, sans numerus clausus, et tout ceci au risque de voir tout le savoir-faire des écoles de conduite démantelé et les moniteurs précarisés.
Oui, réformer positivement et efficacement est possible : en posant comme postulat l'instauration d'un droit opposable à l'examen à partir duquel l'intégralité de la chaîne d'admission au permis de conduire, de l'élève aux pouvoirs publics en passant par les moniteurs et les responsables des écoles de conduite, devra s'ordonner pour s'adapter et y répondre bien.
Non, ce n'est pas responsable de présenter l'élève trop exclusivement comme un payeur qui achèterait un passeport pour la conduite alors qu'il est d'abord bien ce futur conducteur que le passage de l'examen réussi confirmera comme un acteur responsable de la sécurité publique ».
L'UNIC exprime de vives craintes sur l'esprit d'une réforme pour laquelle « Bercy » a imposé sa mainmise, au détriment de leur ministère de tutelle, l'Intérieur, qui a une connaissance plus appropriée de la question de la sécurité publique. Devant ce « rapt institutionnel », et à l'initiative de l'UNIC*, une demande de rendez-vous avec l'Élysée a été exigée.
Fixé depuis ce matin au 31 octobre, il confirmera ou non la volonté de l'État d'enclencher une réforme concertée avec les professionnels et concentrée sur la sécurité publique face au diktat d'une approche trop exclusivement financière. Un rendez-vous de la dernière chance, en somme...
* (cf. communiqué de presse du 10/10/14)
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