L’Université Jean Moulin Lyon 3 a mis en place un service pour favoriser la réussite scolaire et universitaire des bacheliers.
Un service unique en France.
Du lycée à l’enseignement supérieur : comment bien réussir la transition ? Grâce à son Pôle Universitaire de Proximité, l’Université Jean Moulin Lyon 3 a mis en place un service pour favoriser, notamment, la réussite scolaire et universitaire des bacheliers. Treize établissements secondaires sont partenaires. Ciblés par l’équipe éducative, les élèves bénéficiant de l’action, présentent des profils très variés : redoublant, élève décrocheur, en autocensure ou inquiet. Le PUP propose des formations gratuites à la découverte de soi, à la méthodologie universitaire et à l’insertion professionnelle.
UN PANEL DE FORMATIONS GRATUITES POUR LES ÉLÈVES DE L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE ET POUR LES ÉTUDIANTS DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
Ne pas intervenir sur les matières mais davantage sur la connaissance de soi et la confiance, c’est sur ce principe de base que se fondent les projets du Pôle universitaire de proximité (PUP), créé en 2006. Ce service offre un panel de formations gratuites pour les élèves de l’enseignement secondaire public et les étudiants de l’enseignement supérieur. Aujourd’hui le Pôle propose 19 modules de formations et développe des partenariats avec de nombreux acteurs de la formation et de l’orientation professionnelle. Tous ces modules sont indépendants les uns des autres et l’étudiant n’a aucune obligation de les suivre tous. L’étudiant peut donc choisir de 1 à 19 modules.
Le pôle offre également des liens avec des partenaires permettant aux étudiants de découvrir des nouveaux secteurs d’activité, de se mettre en contact avec des professionnels ou bien encore de découvrir des formations peu connues.
Les formations PUP s’axent sur 3 composantes : le soutien méthodologique aux matières universitaires, la construction de son projet personnel et l’entrée sur le marché du travail. Les formations ont été conçues et validés « sur le terrain » auprès des étudiants et des lycéens. Elles sont composées d’exercices pratiques et ont pour objectif une application concrète, rapide et immédiate. Ainsi, l’étudiant ne doit se dégager qu’une matinée, un après-midi ou une soirée dans son emploi du temps pour réaliser la formation et s’en approprier tous les outils.
À la fin de la formation, les étudiants se voient distribuer une fiche d’évaluation (anonyme) pour donner leur avis sur la qualité, les points positifs et négatifs de la formation ainsi que leur ressenti par rapport au(x) formateur(s). Ce sont donc les étudiants qui évaluent les formateurs contrairement à l’enseignement classique. Il n’y a pas de travail à la maison ou d’éléments à rendre par la suite, tout se déroule pendant le module.
« Contrairement à ce qu’ils peuvent laisser croire, de nombreux lycéens sont très fragiles. Dans les villes rurales notamment, certains élèves appréhendent de quitter leur environnement familier et mettent des freins à leur orientation. Ils sont capables de préférer une filière moins intéressante mais rassurante car plus proche géographiquement du foyer familial », estime Fabien Lafay, directeur du PUP.
Pour désamorcer ces angoisses, le PUP organise des « séminaires lycéens » de huit demi-journées dans les lycées partenaires de la région. Seule condition pour accéder à ces formations : « Que l’élève ait envie de se donner les moyens de réussir, c’est indispensable. Chaque séminaire est dispensé pour des groupes de lycéens issus de toutes les filières : ES, L, STG, STI, etc. Cela prouve que l’ensemble des jeunes peut avoir besoin de ce soutien, sans distinction de filière », ajoute Florianne Buisson, directrice adjointe du PUP.
Ce séminaire, gratuit pour les familles comme pour les lycées ne porte donc pas sur des matières précises mais des outils transversaux : réalités de l’enseignement supérieur, élaboration du projet d’orientation, valorisation de la personne par un travail sur l’oral et la gestuelle mais aussi sur son organisation, sa culture générale, etc. Il est dispensé par des formateurs sensibilisés à ces questions.
« On leur délivre un discours valorisant, sans rapport avec leurs résultats scolaires. Par ailleurs, le fait que ces propos viennent d’un représentant de l’université favorise ce côté gratifiant », explique Fabien Lafay.
1 000 bénéficiaires par an passent aujourd’hui entre les mains des experts qui parviennent à redonner confiance aux jeunes. Ainsi depuis 2006 ce sont plus de 5 400 jeunes qui ont profité des différents dispositifs. Remplis d’espoir et d’assurance, ces derniers acceptent même, après le stage, de renouer le dialogue avec leur famille, évoquant plus facilement leur projet professionnel. Certains professeurs observent quant à eux un changement d’attitude de la part de l’élève. Mais l’effet « PUP Lyon 3 » ne s’arrête pas là : on observe 5 à 10 points supplémentaires sur le taux de réussite au bac et un taux de 20% à 40% supplémentaire de passage en année supérieure.
Le PUP ou Pôle Universitaire de Proximité est né en 2006. Projet retenu dans le cadre des chantiers pour la promotion à l’égalité des chances, il fait partie des 54 qui ont été retenus et développés sur l’année 2006-2007 en partenariat avec le ministère de l’Enseignement Supérieur et le ministère à la promotion de l’Egalité des Chances.
Inauguré le 26 octobre 2006, son objectif est de coordonner des actions de formation pour la préparation à l’entrée à l’université et la réussite de la Licence mais aussi de préparation à l’entrée sur le marché du travail des étudiants.
Les financements sont principalement attribués dans le cadre des Cordées de la réussite via les Ministères de la ville, de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur. La région Rhône-Alpes participe aussi financièrement.
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