Dans un contexte de globalisation, la contribution économique et industrielle des écoles d'ingénieurs est cruciale. Par leurs innovations, les ingénieurs sont des acteurs clés du développement économique des entreprises. Or, depuis plusieurs années, le tissu industriel français s'est affaibli, on parle de crise, de la nécessité de réindustrialiser la France. Cela ne se fera pas sans une réforme de l'enseignement supérieur et de la recherche résolument tournée vers l'innovation et la formation des actifs de demain. Pour cela, les établissements d'enseignement supérieur et de recherche doivent pleinement jouer leur rôle d'acteurs socio-économiques, en contact permanent avec les besoins de développement de la Société pour la préparer au mieux aux défis du futur. C'est la vocation naturelle des écoles d'ingénieurs, elles doivent aujourd'hui, poursuivre ce développement.
Chaque année, 30 000 nouveaux ingénieurs sont diplômés, cela est insuffisant. La France a besoin de 40 000 ingénieurs diplômés par an d'ici 5 ans. C'est un défi pour la compétitivité de son économie et de son industrie pour développer certains secteurs porteurs qui expriment déjà des besoins de recrutement fort pour les prochaines années. C'est en particulier, le cas de l'énergie (notamment le nucléaire et les énergies renouvelables) l'environnement, l'informatique et les télécoms,
Mais réindustrialiser la France passe aussi par le soutien aux secteurs en difficulté mais historiques tel que l'industrie automobile, ou encore la chimie, qui doivent pouvoir recruter pour innover.
La hausse du nombre d'ingénieurs diplômés, passe par la diversification les profils d'étudiants recrutés par une meilleure promotion des formations d'ingénieurs en luttant contre les stéréotypes qui freinent certaines populations. Il faut renforcer l'offre de formation en développant, l'apprentissage mais également la Formation continue pour accompagner les entreprises dans leur développement. Il faut encourager et faciliter la mobilité internationale pour former et attirer les compétences. Il faut enfin agir sur les moyens de financements des écoles d'ingénieurs pour leur permettre de disposer de véritables leviers de croissance utiles à l'accroissement de leur flux. Cela ne passe pas nécessairement par une réévaluation des frais d'inscription mais par de nouveaux dispositifs de financement où l'Etat, les établissements et les entreprises assument conjointement le coût de la formation des actifs qui feront la compétitivité de la France de demain.
Dynamiser l'innovation, former les cadres de demain et les accompagner pendant toute leur vie professionnelle sont l'ambition des écoles d'ingénieurs.
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