Les INP, un modèle d'avenir qui a déjà fait ses preuves.

Les trois établissements de Grenoble (INP Grenoble), de Nancy (INP Lorraine) et de Toulouse (INP Toulouse) font le constat d’une bonne santé et d’une dynamique commune dans leur développement propre : sur cinq ans ils ont remarquablement tiré partie de l’ensemble des réformes concernant la recherche et l’enseignement supérieur. Ils réaffirment ainsi leur rôle dans le développement de la R & D technologique française. Ils jouent un rôle moteur dans toutes les initiatives en faveur d’une structuration de la recherche, et d’un rapprochement entre enseignement supérieur, recherche et entreprises : pôles de compétitivité, réseaux thématiques de recherche avancée, instituts Carnot. Ils participent activement à la compétitivité des entreprises françaises.

Agissant dans des contextes locaux différents, les INP continuent de partager une identité et des valeurs fortes : établissements universitaires présents massivement dans les cycles M (ingénieur) et D (doctorat), ils délivrent environ 10% de chacun de ces diplômes nationaux en sciences et technologie hors santé. Ils représentent de fait un apport essentiel à l’économie nationale et européenne.

Ils sont facteurs de rapprochement entre les universités et les écoles d’ingénieurs. Ces trois établissements ont ainsi des vues similaires sur leur engagement dans la construction de leurs PRES respectifs, même si les projets locaux des trois villes diffèrent.

Ils se reconnaissent parfaitement dans les conclusions du rapport Goulard sur l’enseignement supérieur en France. La maturité de leur fonctionnement pourrait en faire des candidats naturels au processus d’autonomie si celui-ci est envisagé, à condition que cette autonomie des compétences soit accompagnée des moyens nécessaires à sa mise en œuvre. La structure souple des INP leur permet des modes de rattachement flexibles et d’envisager des stratégies d’alliance et d’ouverture en phase avec les préconisations de ce rapport. L’ambition partagée des 3 INP est ainsi d’expérimenter la mise en place « de grandes universités, dotées d’une recherche pluridisciplinaire de niveau mondial associées à des instituts polytechniques d’envergure internationale. »

Les INP sont par nature de très bons modèles de ces instituts polytechniques ; leur structure favorisera des rapprochements pluridisciplinaires amples entre écoles d’ingénieurs, et plus globalement permettra les coopérations entre les universités et les écoles nécessaires à une refondation radicale du paysage de l’enseignement supérieur français.