On dénombrerait près de 50 000 étudiants qui ont déjà eu recours à la prostitution afin de pouvoir financer leurs études. Si la plupart sont des femmes, les hommes n'y échappent pas pour autant. En seulement dix ans, le coût de la vie étudiante a augmenté de 50%... Les grandes villes n'ont pas de pitié pour ces étudiants qui essaient de s'en sortir malgré tout.
Tous les étudiants ont déjà entendu parler de la prostitution étudiante. Ce n'est pas sur le trottoir qu'elle se pratique, mais plutôt sur le net. Les sites de rencontres sont un véritable atout pour les prédateurs qui veulent une relation d'un soir, d'une nuit, ou suivie avec une étudiante. Les escort girls sont également généralement de jeunes étudiantes sexy sans le sou qui n'hésitent pas à vendre leur corps pour un loyer payé.
Beaucoup d'étudiantes clament haut et fort qu'elle ne vendront jamais leur corps au premier venu. Après quelques mois de loyers impayés et des menaces d'expulsion, elles commencent à émettre une hypothèse. Puis elles se résignent, trouvent un job de caissière ou de serveuse pour quelques heures par semaine mais elles se rendent vite compte qu'avec les cours et les examens à côté, ce n'est pas si facile. Le travail est dur et le salaire est moindre. Elles songent sans cesse à toutes ces filles qui offrent leur corps et qui peuvent ainsi s'offrir les dernières nouveautés. Elles finissent par se résigner et à suivre le mouvement.
Pourtant, la prostitution étudiante recèle de nombreux vices et dangers qui ne sont pas forcément visibles surtout lorsqu'on est aveuglé par les tarifs pratiqués.
Le premier danger est un marqueur profond sur le psychisme de la personne ayant recours à la prostitution. Vous vous dites « ça ne m'arrivera pas à moi, je suis bien plus forte qu'elles », mais pourtant, que vous le vouliez ou non, vendre son corps affecte le psychisme plus profondément que l'on pourrait le penser.
Le second danger est l'argent facile. Beaucoup d'étudiantes prennent conscience que travailler une heure à MacDo permet de gagner 8 € alors qu'offrir son corps à un homme sur la même durée lui permet d'empocher 150 à 300 € (on compte entre 1 500 et 2 000 € pour une nuit!). Le luxe et l'argent facile enivrent les jeunes femmes qui se sentent alors surpuissantes. Il est beaucoup plus dur, par la suite, de redescendre sur terre et d'avoir un train de vie moins confortable.
La prostitution étudiante a toujours plus ou moins existé. Cependant, avec l'explosion d'Internet et des sites d'annonces en tout genre, les annonces fleurissent sur les forums de discussion, sur les pages personnelles, sur les réseaux sociaux... Le racolage et le tapinage ne sont plus de mise. Les tarifs sont alléchants et le travail « pas si compliqué que ça »... en théorie !
Dans son ouvrage très controversé, Mes chères études, Laura D. décrit parfaitement l'avènement du web dans la prostitution : "Sur Internet on peut converser puis sélectionner ses futurs clients. Une annonce étudiante, ce sont des milliers de visiteurs en quelques jours : pouvoir faire le tri sur Internet renforce un sentiment de sécurité. C'est aussi la liberté de poser ses conditions financières bien sûr mais surtout sexuelles en faisant varier les tarifs du simple au triple".
Aurélie JULIEN
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