La CURIF réagit aux classements des écoles et universités

Analyse des travers des classements

Publié le 24 avril 2013

La CURIF considère que classer les universités est une activité lucrative qui n’a aucun sens sur le fond, car les systèmes et les contraintes sont souvent très différents d’un pays à l’autre, et même au sein d’un pays. Certaines universités sont publiques, d’autres privées, certaines ont des actifs, d’autres rien. Certaines prennent des droits d’inscription, logent les étudiants et perçoivent des loyers, d’autres n’ont que des subventions chichement mesurées pour vivre. Certaines font beaucoup de recherche, d’autres peu, etc…

 

D’autre part les classements qui sont relativement objectifs quand ils touchent des domaines scientifiques très internationalisés avec de nombreuses revues de références, prennent beaucoup plus difficilement en compte des sciences comme la linguistique, la philosophie, l’histoire, a fortiori les arts, la création, etc. Ils sont de surcroît incapables de mesurer la qualité de l’enseignement et le rayonnement régional ou mondial des universités. La tentative européenne U-MULTIRANK est vouée à l’échec car elle repose sur du déclaratif et veut embrasser des systèmes nationaux très différents. Une récente étude de l’UEA montre d’ailleurs que tous les classements existants ne sont quasiment pas significatifs au-delà du 200ième rang et ne concernent donc en fait qu’une cinquantaine d’universités en Europe dont tout le monde connaît la qualité, les forces, les faiblesses et les contraintes.

 

Il n’est pas question d’empêcher les différentes officines, qui en font métier, de publier des classements, mais la CURIF ne souhaite pas que l’argent public soit dilapidé dans des opérations qui ne servent que des bureaucrates en mal de communication et en fin de compte desservent les universités. A titre d’illustration, remarquons que comme tous ces classements, le classement des « meilleures licences », publié ces jours-ci par le ministère, vient parfaitement à propos, puisqu’on trouve au dernier rang, les licences des établissements les plus recherchés par les étudiants, en particulier ceux non admis en médecine, parce qu’elles permettent une grande diversité des parcours et souvent une sortie valorisante à Bac + 2 vers des cursus plus spécialisés.

La CURIF. Les universités de la CURIF sont celles qui ont le plus de liens avec les organismes de recherche du type CNRS ou INSERM et qui hébergent le plus de chercheurs à plein temps et de laboratoires associés. Compte tenu du découpage disciplinaire datant de 1968, les liens avec les organismes de

recherche doivent être considérés en fonction des disciplines puisque dans certaines disciplines comme la gestion ou le droit, il y a peu de laboratoires associés aux organismes. D’autre part, la CURIF en attendant les regroupements nécessaires, a fait le choix de ne coopter que des vraies universités et une université par site.                                                                                                                                      

Les 19 membres actuels sont : Université d’Aix-Marseille, Université de Bordeaux1, Université Claude Bernard (Lyon1), Université de Lorraine, Université de Lille 1, Université de Montpellier 2, Université de Nice-Sophia-Antipolis, Université Panthéon-Assas, Université Panthéon-Sorbonne, Université Paris-Descartes, Université Paris-Diderot, Université de Paris X, Université Paris-Sorbonne, Université de Paris-Sud, Université de Rennes 1, Université Joseph Fourier (Grenoble1), Université de Strasbourg, Université de Toulouse 3, UPMC. Ces universités représentent 80% du financement CNRS dans leurs unités mixtes et encore plus du financement


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