« Parcoursup », ministres, lycéens, journalistes, tout le monde n'a que ce mot à la bouche. Pour les plus de 20 ans et ceux que ne sont encore parents d'enfants en âge de passer le Bac, il est possible que toute cette histoire soit un peu floue. Parcoursup est ce nouveau système d'admission dans l'enseignement supérieur. Il vient remplacer le fameux « Admission Post-BAC », mieux connu sous l'appellation APB. En prenant en compte plus de critères, notamment des CV et des lettres de motivation, Parcoursup est censé permettre une répartition plus juste qu'APB. Néanmoins, après le premier tour d'affectation, ce sont près d'un lycéen sur deux qui pour l'instant ne sont pris nulle part. Alors comment fonctionne cette nouvelle plateforme ?
Explications.
La plateforme Parcoursup a ouvert en janvier. Les lycéens y postent alors leurs vœux, dix par candidats. Ce chiffre peut s'étendre à vingt selon les filières. Les formations sélectives demanderont des documents complémentaires notamment des lettres de motivation. Dans un deuxième temps, les établissements reçoivent les candidatures et les classent. Pour cela, ils utilisent un algorithme propre à chaque établissement, inconnu du public et c'est là que nait la polémique. Car dans un troisième temps, Parcoursup, affecte les candidats aux places disponibles en prenant en compte les choix des lycéens et des établissements. Pour cela, c'est encore un algorithme qui entre jeu, mais cette fois l'État l'a rendu public, nous savons donc comment s'opèrent ces affectations.
Le code source révélé par l'État, ce qui permet de comprendre le fonctionnement de l'algorithme, démontre qu'il prend en compte un quota de boursiers mais aussi la répartition géographique des candidats dans les affectations. Cela est peu étonnant, le Ministre l'avait annoncé. Mais un mystère demeure, c'est celui des différents algorithmes utilisés par les établissements. Ils utilisent ce qu'on appelle le « data mining ». Comme l'explique 1&1 sur son site, le data mining est le tri informatisé des données permettant une prise de décision. Les établissements vont donc informatiquement trier les données pour opérer leur sélection. Le problème ? En gardant tout ce processus confidentiel, la sélection peut paraitre opaque et les lycéens restés sur le carreau la pointent du doigt.
Nous vous le disions, au premier soir, une bonne moitié des lycéens se retrouvaient sans affectation, mais c'est loin d'être fini. Les lycéens ayant eu une affectation vont se désister de leurs autres vœux et ainsi libérer des places pour les autres. Au fur et à mesure, les listes d'attente vont se réduire et la majorité des lycéens vont finir par obtenir une affectation. Selon le ministère, début juillet, 80% des candidats auront une place dans une formation d'enseignement supérieur. Ce sera alors le début de la « phase complémentaire ». On présentera aux lycéens recalés les formations au sein desquelles il reste encore des places disponibles. Néanmoins, en cas de désistement sur l'un de leurs vœux initiaux, ils pourront alors aller dans la filière qu'ils avaient choisie au départ.
La nouvelle plateforme d'admission dans l'enseignement supérieur a essuyé beaucoup de critiques, notamment de la part du grand nombre de lycéens désemparés après la première vague d'affectation. Ils pointent un mode de sélection opaque de la part des établissements. Néanmoins au jeu des désistements, chacun devrait trouver une place, même si pour certain c'est peut être un été angoissant qui s'annonce.
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