Etude réalisée pour le compte du Bureau d'aide à l'insertion professionnelle de l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne au sein de l'Ecole doctorale de science politique (UFR 11) de l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne.
Cette étude vise à aider les doctorants et docteurs à mieux s'insérer dans le « monde du travail » académique et surtout non académique en présentant le fonctionnement du doctorat, ses spécificités, ses difficultés, ses atouts, ses compétences et enfin les pistes qui permettraient de le valoriser.
Cet étude s'adresse principalement1 aux personnes aspirants à devenir docteur ainsi qu'à leurs potentiels employeurs. Les doctorants et docteurs y trouveront de matière pour alimenter et valoriser leur curriculum vitae, leurs lettres de motivation et leurs propos pendant leurs entretiens auprès des potentiels employeurs. Ces derniers y apprendront, quant à eux, ce que faire un doctorat veut dire, quel est son mode de fonctionnement, quelle est sa place et son importance au sein du « monde académique » et de la société, quels atouts, compétences, capacités les docteurs ont pu acquérir lors de ce travail.
Le but de cet article n'est pas de promouvoir davantage de professionnalisation et de spécialisation au sein de l'ensemble des filières de l'université jusqu'au doctorat et de transformer l'université en entreprise. Ce serait d'ailleurs une attitude vaine car les études générales dispensées dans une université ne seront jamais assez professionnalisées, adaptées et spécialisées - malgré l'usage des stages et des masters professionnels - pour préparer à la très grande diversité des emplois existant sur le marché du travail (d'où l'utilité de la traditionnelle formation et l'encadrement sur le lieu de travail). Il s'agit davantage de démontrer que le « monde académique », a fortiori le doctorat, et le « monde du travail » sont bien plus proches qu'ils ne l'imaginent et que le « monde académique » est un monde bien plus ouvert et « professionnel » qu'on ne veut bien le croire grâce aux compétences qu'on peut y acquérir (a fortiori au niveau du doctorat) sans en avoir forcément conscience.
Pour cela, nous allons nous focaliser sur les capacités et compétences acquises par le biais du doctorat, qui sont l'essentiel des informations que le recruteur cherche à connaître en plus des expériences, de la formation et de la personnalité du candidat.
Nous nous appuierons sur la synthèse de plusieurs publications (recherches, rapports, articles) réalisées principalement par des académiques à propos de la professionnalisation des docteurs, ainsi que sur une observation participante en tant que doctorant dans l'école doctorale de science politique à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne. Ce parcours, précédé d'études en droit et philosophie, m'a permis d'acquérir certains savoir-faire, expertises, compétences grâce à certaines expériences : représentant des doctorants de l'école doctorale, tuteur, chargé de cours et de travaux dirigés, agent administratif chargé de l'accueil des étudiants, publications d'articles, communications dans des colloques internationaux, animateur d'un atelier « Valorisation de la thèse », organisateur de colloques...
Nous verrons donc tout d'abord où en est aujourd'hui la question de la valorisation professionnelle du doctorat, puis quelles sont les compétences acquises lors du doctorat et enfin les pistes à suivre pour aider les doctorants et docteurs à mieux s'insérer dans le monde du travail.
Auteur :
Sebastien Poulain
Doctorant
MARS 2011
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